Le fonds activiste Elliott Management a pris une participation de plus de 1,5 milliard de dollars dans Hewlett Packard Enterprise (HPE), a rapporté mardi l’agence Bloomberg. Cet investissement fait d’Elliott l’un des cinq principaux actionnaires de la société. Le fonds entend collaborer avec l’entreprise pour l’aider à accroître sa valeur, selon des sources proches du dossier.
De quoi accentuer la pression sur Antonio Neri, le PDG depuis 7 ans, dans une période déjà très incertaine. Lors des trimestriels en mars, HPE a publié des revenus supérieurs aux attentes mais fait part de prévisions décevantes pour l’exercice 2025, en raison d’un ralentissement lié à des problèmes d’inventaires sur les serveurs d’IA et à l’impact des tarifs douaniers.
La société a donc présenté un plan de réduction des coûts visant à économiser 350 millions de dollars d’ici 2027, qui comprend une réduction de 3.000 postes, soit 5% de la main-d’œuvre mondiale. Elle devra aussi défendre en juillet devant le tribunal son projet d’acquisition de Juniper Network, après la plainte déposée par le ministère américain de la Justice (DoJ) pour bloquer la fusion.
Avant HPE, Elliot a déjà pesé sur les choix d’autres grands groupes technologiques comme Commvault, Salesforce, SAP et Citrix. Le fond pourrait faire pression sur la direction de HPE pour réduire les coûts en cédant les actifs les moins rentables, réduire davantage les effectifs ou orienter de manière plus large la stratégie de restructuration. L’action HPE, qui avait reculé de 35% depuis le début de l’année, a regagné plus de 5% mardi suite à l’annonce de Bloomberg.