Marquée par la pandémie, 2020 pourrait s’avérer être une année positive pour HP, caractérisée par un redémarrage des ventes de PC auprès du grand public et une accélération du Device-as-a-Service (qui consiste à fournir des PC associés à des services, le tout mensualisé) auprès des entreprises. C’est ce qu’a expliqué le CEO du constructeur, Enrique Lores, lors d’un entretien accordé à CRN.

Concernant le DaaS, il a expliqué que la crise sanitaire et économique résultant de l’épidémie avait suscité pour cette offre un intérêt sans précédent. « Cela devient clairement de plus en plus important, parce que les clients veulent acheter sous forme de service et souhaitent bénéficier de la flexibilité qu’offre la formule », a-t-il affirmé. « Nous pensons que cela va perdurer, cela ne sera pas temporaire. Il s’agit là d’opportunités que nous continuerons de suivre et faire de croître à l’avenir. Le Device-as-a-Service s’accentue dans le cadre de l’accélération globale des activités sous forme d’abonnement. »

Enrique Lores constate par ailleurs un regain intérêt du grand public pour le PC, en raison du télétravail et de l’apprentissage en ligne. « Si vous voulez travailler efficacement à la maison ou si vous voulez que vos enfants apprennent profitablement à la maison, il est très clair que vous avez besoin d’un PC. Cela représente pour nous une belle opportunité à long terme », a-t-il assuré. « Rappelez-vous dans le passé, quand l’objectif était d’avoir un PC par ménage ? Nous faisons évoluer cet objectif afin d’atteindre un PC par personne, ce qui, à long terme, ouvre de belles opportunités pour les PC. » Ce regain d’intérêt bénéficie tout particulièrement aux ordinateurs portables dont les ventes chez le constructeur ont augmenté  de 5% au cours du second trimestre 2020 (clos le 30 avril). Une croissance d’autant plus rermarquable que la production était limitée par le confinement et le manque de composants. La production s’est depuis stabilisée.

La technologie d’impression 3D s’est également révélée être un outil essentiel pendant la crise du Covid-19 et HP, qui produit les imprimantes industrielles 3D Multi Jet Fusion, a été très actif dans ce domaine. Le constructeur et ses partenaires utilisant ses systèmes ont produit plus de 2,3 millions de pièces imprimées en 3D pour des applications médicales, notamment des pièces destinées aux masques faciaux, aux ventilateurs et aux respirateurs artificiels.

HP compte bien s’appuyer sur ces évolutions pour se renforcer. « Cela nous aide à accélérer bon nombre des transformations internes que nous menons pour être plus orientés vers le numérique. Nous considérons l’environnement actuel comme un moyen d’accélérer nos plans, ce qui aura un impact positif pour nous sur le long terme », a conclu le CEO.