La Fédération Eben a mené une enquête auprès de ses adhérents pour mesurer l’impact des mesures sanitaires qu’ils ont mis en place pour leurs salariés et leurs clients dans la foulée du déconfinement intervenu le 11 mai. Cette enquête, qui a été réalisée du 14 au 26 mai et a reçu 122 réponses*, fait apparaître quelques-unes des difficultés rencontrées dans le cadre de leur reprise d’activité.

Si la totalité des répondants déclarent avoir repris leur activité, seuls 25% ont réintégré l’ensemble de leurs salariés dans l’entreprise alors que 75% maintiennent encore une partie, ou la totalité, de leurs effectifs hors de l’entreprise. Soit en télétravail (15%), soit en chômage partiel (61%), soit l’un et l’autre (15%).

La totalité des entreprises a pris des mesures pour limiter les risques de contamination en mettant à disposition des équipements de protection individuelle : masques, gel, gants, visières, etc. Plus de la moitié (56%) ont réorganisé les espaces de travail et un bon tiers (36%) a été jusqu’à réorganiser le temps de travail en décalant les pauses, ou en décalant les horaires d’ouverture et de fermeture.

Des mesures dont le coût s’élève en moyenne à 100 € par mois et par salarié. Des coûts supplémentaires qu’il sera difficile de reporter sur les prix de vente ou les contrats en cours pour 95% des répondants.

Tous ceux qui accueillent du public ont également mis en place des mesures de protection pour les clients notamment en mettant à disposition du gel hydroalcoolique (à 96%).

La moitié des employeurs interrogés (50%) craignent la mise en cause de leur responsabilité en cas de détection d’un cas de Covid-19 parmi leurs salariés.

Un tiers (36%) des répondants sous contrat avec un (ou plusieurs) assureur(s)-crédits dénoncent un désengagement de celui(ceux)-ci. Même insensibilité du côté des assureurs qui n’ont proposé que dans 6% des cas une indemnisation aux 70% d’entreprises assurées pour leurs pertes d’exploitation.

En revanche les dispositifs de soutien aux entreprises mis en place par le gouvernement sont plébiscités. Sollicité par 93% des chefs d’entreprise, le chômage partiel a donné satisfaction à 97% d’entre eux. Même ordre de satisfaction (94%) pour les 55% d’entreprises ayant souscrit un Prêt Garanti par l’État (PGE). Toutefois, le fonds de solidarité est resté largement ignoré puisqu’il n’a été demandé que par 10% des répondants. Quant au report des échéances fiscales il a été significativement moins demandé (39%) que le report des échéances sociales (65%). Enfin, seules 1% des entreprises payant un loyer ont bénéficié d’une annulation des loyers par le bailleur et 23% ont bénéficié d’un report.

* Les répondants exercent une activité : informatique/IT pour 34% d’entre eux, solutions d’impression (à 21% ), impression numérique – reprographie (20%), télécom (14%), papeterie/fournitures de bureau (11%), mobilier de bureau (4%).