Le passage au cloud pourrait permettre d’économiser plus d’un milliard de tonnes d’émissions de CO2, d’après une étude IDC intitulée « Worldwide CO2 Emissions Savings from Cloud Computing Forecast, 2021-2024 : A First-of-Its-Kind Projection (IDC #US47426420) » qui devrait réjouir l’industrie du Cloud et des datacenters.

Cette projection repose sur l’adoption, par 60 % des centres de données, d’une technologie et de processus capables de rendre ces derniers plus durables et « intelligents ». Et l’analyste de détailler deux scenarii possibles :

  • Si la proportion actuelle de centres de données « verts » restait identique, la migration vers le cloud permettrait d’économiser 693 millions de tonnes de CO2 sur quatre ans.
  • Si tous les centres de données étaient rénovés pour devenir plus efficaces énergétiquement d’ici 2024, l’économie réalisée pourrait s’élever à 1,76 milliard de tonnes de CO2, soit 2,5 fois plus d’économie d’énergie.

IDC affirme que « les hyperscalers excellent dans ce domaine, car chaque dollar économisé grâce à l’efficacité énergétique se répercute sur les résultats. L’efficacité énergétique n’est pas aussi importante pour les datacenters privés ».

Par ailleurs, l’analyste détaille des variations de projection selon la consommation énergétique dans différentes régions du monde. « Si les pays de l’Asie-Pacifique abandonnaient le charbon, ils réduiraient les émissions totales de dioxyde de carbone de plus de 50% d’ici 2024. Par contraste, la région Europe-Moyen-Orient-Afrique (EMEA), qui produit de faibles émissions par kilowattheure, ne pourrait contribuer à réduire que 10% des émissions. »

IDC souligne que ces prévisions sont basées sur des données relatives à la distribution des serveurs et à l’utilisation des logiciels sur site et dans le cloud, ainsi que sur des informations provenant de tiers sur la consommation d’énergie des centres de données, les émissions de dioxyde de carbone par kilowattheure et les comparaisons d’émissions entre les centres de données dans le cloud et hors du cloud.

« Un datacenter efficace doit dépenser plus d’énergie pour faire fonctionner les équipements informatiques que pour refroidir l’environnement où ils se trouvent », indique le rapport. Il devrait même produire plus d’énergie qu’il n’en dépense, à l’instar du datacenter de Falun en Suède.