Six ans après avoir atteint la neutralité carbone sur ses émissions directes, Sopra Steria franchit une nouvelle étape dans sa démarche de décarbonation en visant désormais le « zéro émission nette » à l’horizon 2028.

La nuance entre les deux objectifs est de taille. Depuis 2014, le groupe Sopra Steria est en mesure d’attester que les émissions carbone liées aux déplacements professionnels de ses collaborateurs (y compris leurs nuités d’hôtel), à ses bureaux et à ses datacenters sont intégralement compensées via son soutien à des projets dans le domaine des énergies renouvelables. Mais ces compensations ne s’appliquent qu’aux émissions de CO2 directes du groupe. Dans l’objectif « zéro émission nette », sont aussi prises en compte les émissions indirectes du groupe, à savoir les déplacements domicile-travail des collaborateurs, ses achats de biens et services et sa gestion des déchets.

Pour atteindre cet objectif, Sopra Steria s’est fixé quatre priorités, expose Fabienne Mathey-Girbig (photo), directrice responsabilité d’entreprise & développement durable de Sopra Steria : maintenir la neutralité carbone sur ses émissions directes (bureaux, déplacements professionnels et datacenters) ; accélérer sa démarche de sobriété numérique ; mettre le numérique au service du développement durable (développement de solutions favorables à l’environnement) et investir dans des projets de captation de carbone (forestation, enfouissement…) pour compenser ses émissions résiduelles.

Des priorités qui impliquent entre autres pour la société de services numériques de repenser ses espaces de travail en investissant des sites à faible empreinte environnementale ; de réduire les déplacements de ses employés grâce aux outils collaboratifs ; de sélectionner en priorité les infrastructures et les technologies s’inscrivant dans une démarche de développement durable pour ses besoins et ceux de ses clients ; de respecter les principes de l’éco-conception (notamment dans le cadre de ses projets de développement applicatif) ; ou de recourir aux deux tiers à des fournisseurs ayant eux-mêmes mis en place des programmes de maîtrise de leurs émissions.

En 2028, Sopra Steria espère être parvenue à réduire de 85% les émissions de CO2 de ses collaborateurs (directes) par rapport à 2015. Fin 2019, le groupe était déjà à 36,7% de réductions (dont -32% sur les déplacements professionnels et -64% sur les émissions dues à l’activité de ses bureaux et de ses datacenters), en avance sur son objectif intermédiaire de -48% à horizon 2025. De même, l’ESN couvrait déjà 90% de sa consommation électrique par des énergie renouvelables fin 2019 (contre 20,4% en 2015) en avance sur les 85% prévus en 2020, selon Fabienne Mathey-Girbig.

Ces initiatives placent Sopra Steria parmi les entreprises les plus vertueuses de son secteur en matière de développement durable. Elle est ainsi la seule ESN française figurant depuis trois années consécutives parmi les entreprises les mieux notées en matière d’impact environnemental par le CDP (Carbon Disclosure Project), souligne Fabienne Mathey-Girbig. Sopra Steria fait ainsi partie des 50 entreprises les mieux notées au monde tous secteurs confondus. Et en 2019, ses objectifs de réduction d’émissions à long terme, couvrant l’ensemble de ses activités dans le monde, ont été approuvés par le SBTi (Science Based Target Initiative, organisme qui développe des modèles permettant de calculer les objectifs de réduction d’émissions) dans le cadre d’une trajectoire de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C.

Deuxième entreprise de services numériques française derrière Capgemini, Sopra Steria compte 46 000 collaborateurs répartis dans 25 pays, et a réalisé un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros en 2019.