Baptême du feu pour Arvind Krishna dont c’était lundi la première présentation des résultats d’IBM. L’exercice aurait pu être difficile pour celui qui succède depuis le 6 avril à Ginni Rometty à la tête de la société, le chiffre d’affaires affichant une nouvelle baisse. Heureusement, le cloud et les logiciels cognitifs, dont le nouveau CEO était jusqu’à présent un des principaux responsables chez Big Blue, affichent d’excellents résultats. Arvind Krishna a ainsi pu positiver. « Nos performances au premier trimestre dans le cloud reflètent la confiance que les clients accordent à la technologie et à l’expertise d’IBM aujourd’hui, et nous positionnent pour continuer à construire une plateforme cloud hybride durable pour l’avenir », a-t-il expliqué dans un communiqué.

Alors que les revenus ont reculé de 3,4% à 17,57 milliards de dollars, le chiffre d’affaires du cloud et des logiciels cognitifs a grimpé de 5% à 5,24 milliards de dollars. Sur 12 mois, le cloud a généré 22 milliards de dollars, soit une croissance de 13%. Le chiffre d’affaires de Red Hat, progresse de 18% sur le trimestre.

L’activité Global Business Services est stable à 4,14 milliards de dollars. L’activité Global Technology Services voit son chiffre d’affaires reculer de 6% à 6,47 milliards de dollars. Les ventes de hardware progressent de 3% pour atteindre 1,37 milliard de dollars grâce à la plateforme mainframe Z. Enfin les services financiers engrangent 299 millions de dollars, c’est 26% de moins qu’un an auparavant.

En chute de 26%, le bénéfice trimestriel s’est établi à 1,18 milliard de dollars, soit 1,31 dollar par action. Sur une base ajustée, il est de 1,84 dollar par action, au-dessus des estimations de 1,80 dollar par action des analystes.

IBM n’a pas communiqué de prévisions pour le trimestre et l’exercice en cours. La société dispose de suffisamment de flux de trésorerie et de liquidités pour investir dans ses activités et continuer à verser des dividendes, a toutefois déclaré à Reuters le directeur financier James Kavanaugh. « Nous avons effectué de nombreux tests de résistance de notre modèle économique, en exécutant plusieurs scénarios autour des incertitudes de la durée de la crise sanitaire, mais aussi du taux et de la cadence de la reprise dans le monde », a-t-il ajouté. Il a précisé que 70% des revenus d’IBM provenaient d’industries qui devraient être peu ou moyennement touchées par la pandémie de coronavirus, telles que les soins de santé et les télécommunications. Arvind Krishna a de son côté déclaré que le passage au télétravail accélérait la transition vers les services cloud offerts par la société.