IBM débute son exercice 2022 sous de bons auspices, porté notamment par les bonnes performances du cloud hybride. Au premier trimestre, ses revenus ont augmenté de 8% à 14,2 milliards de dollars, ressortant au dessus du consensus de Wall Street à 13,8 milliards. La progression est de 11% à taux de change constants. Le bénéfice net s’établit à 733 millions de dollars, soit 81 cents par action contre 1,06 dollar un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 1,40 dollar, quasiment en ligne avec le consensus de 1,40 dollar.

« La demande de cloud hybride et d’IA a stimulé la croissance des logiciels et du conseil au premier trimestre. Aujourd’hui, nous sommes une entreprise plus ciblée et nos résultats reflètent l’exécution de notre stratégie », a commenté le PDG d’IBM Arvind Krishna. Après sa séparation avec Kyndryl, IBM est doublement gagnant puisqu’il peut se concentrer sur ses activités de croissance et tirer des revenus substantiels des ventes à son ancien bras armé dans les services d’infrastructures. Big Blue estime d’ailleurs que sur les 11% de croissance du premier trimestre, 5% sont dus à Kyndryl.

Dans le détail des activités, les logiciels affichent une hausse de 12,3% à 7,3 milliards de dollars. Ils incluent les Solutions & plateformes hybrides qui progressent de 7%, tirées surtout par la hausse de Redhat (+18%). L’activité « Transaction Processing » est en hausse de 26% et l’activité logiciels de cloud hybride en hausse de 22%.

L’activité conseil progresse de 13,3% à 4,8 milliards de dollars. C’est là encore la partie cloud hybride qui est le premier moteur de la croissance avec une progression de 24%, suivie par le conseil en transformation des entreprises (+15%), le conseil en technologie (+14%) et le conseil lié aux opérations des applications (+10%).

La partie Infrastructure voit en revanche son chiffre d’affaires s’éroder de 2,3% à 3,2 milliards de dollars, toujours tirée par le bas par les ventes d’IBM Z (-19%) et, ce trimestre, par une baisse de 20% de l’infrastructure hybride. La partie support est stable et l’infrastructure distribuée augmente de 5% Enfin, la partie Financement baisse de 26,2% avec 200 millions de dollars de revenus.

Lors de ses échanges avec les analystes, la direction d’IBM a chiffré à 300 millions de dollars le manque à gagner en 2022 suite à la cessation de ses activités en Russie. Arvind Krishna a toutefois déclaré que « le profil de la demande reste forte » en Europe. Interrogé sur les risques de récession aux États-Unis, il a déclaré s’attendre à ce que « la demande de technologie reste quatre ou cinq points au dessus du PIB ».

Sur l’ensemble de l’exercice 2022, IBM cible des revenus en croissance de 5% à 10% à taux de change constants et s’attend à des flux de trésorerie disponible consolidés de 10 à 10,5 milliards de dollars .