Logic Instrument annonce avoir procédé à la première livraison du GranitePhone à Mirabilis/Sikur en janvier. Fruit d’une collaboration entre le Groupe Archos (Archos et Logic Instrument) et de Mirabilis, le GranitePhone est conçu autour de la solution de sécurité Sikur. Le GranitePhone est commercialisé par le groupe Mirabilis en Amérique du Nord et du Sud et les équipes commerciales de Logic Instrument sont partenaires pour la commercialisation des GranitePhone en EMEA.

Destiné aux utilisateurs (particuliers, entreprises et professions libérales) souhaitant protéger l’intégrité et la confidentialité de leurs communications, le GranitePhone est sécurisé au niveau de la voix, les messages, les données et la messagerie instantanée .

À l’heure de la nécessaire transformation numérique, les réseaux sociaux d’entreprise (RSE) constituent le « socle » indispensable et doit s’accompagner d’un fort changement culturel.

« Si mise en place d’un RSE n’aboutit pas, il faut en chercher des raisons d’ordre culturel et non liées aux fonctionnalités de la solution, met en garde Arnaud Rayrole en présentant la 8e édition de son étude sur les RSE intitulée « Équiper et stimuler son organisation pour se transformer ». Fruit d’un travail de fond représentant une centaine de jours/homme, cette étude ne vise pas à « remplacer les précédentes mais à appoorter de nouveaux éclairages ». En accompagnement de cette étude, Lecko a fait réaliser une enquête par le cabinet OpinionWay auprès de 850 managers d’entreprises de plus de 50 salariés de laquelle il ressort que 58 % utilisent un RSE avec une augmentation du niveau moyen d’engagement.

Dans cette transformation, les managers intermédiaires qui en constitue le moteur, déclarent en grande majorité comprendre la stratégie numérique (89 %). Cette stratégie vise en priorité la conception et le développement des produits et services dans 69 % et ensuite l’interne dans 57 % des cas.

Dans son étude, Lecko a positionné la trentaine de solutions du marché selon 5 dimensions et 2 axes de représentation et les a analysés à partir de 550 critères fonctionnels et techniques. Du côté des premières, on trouve la productivité, la diffusion et la circulation de la l’information, la gestion des connaissances, l’ouverture à l’externe et la collaboration au service de processus. Concernant le second, il s’agit des bénéfices individuels ou de groupe et des bénéfices à court ou à long terme ? Il en ressort 5 schémas qui s’inspirent de la démarché du quadrant magique du Gartner (voir ci-dessous).

Productivité

Le segment “Productivité” rassemble les usages de collaboration dans le flux de travail quotidien de l’utilisateur. Ces usages doivent
apporter un bénéfice à moindre effort et à court terme. Ce segment s’adresse à l’utilisateur final et à son cercle de collaboration
proche (équipes projets) et plus largement aux DSI désireuses de construire une digital workplace permettant une meilleure gestion
de la sur-information

Diffusion et circulation de l’information

Ce segment porte sur la capacité des solutions à couvrir des usages de communication de l’information, de sa construction et son
organisation à sa diffusion, puis les interactions conversationnelles autour de celle-ci. Ce segment est directement lié à la partie
du marché adressant l’intranet social.

Les potentiels sociaux

La matrice des potentiels sociaux mesure la capacité des solutions à porter la transformation par le numérique en
favorisant le développement de nouveaux usages collaboratifs. Une nouvelle notion d’évaluation fait son entrée dans
ce volet : au-delà de leur potentiel fonctionnel, les solutions sont évaluées sur leur capacité effective à couvrir des usages
sociaux, c’est-à-dire leur caractère facilitateur, lié à l’expérience utilisateur, l’ergonomie, la mise en scène des fonctionnalités,
permettant de stimuler l’engagement des collaborateurs sur la plateforme et les amener naturellement à socialiser
leurs pratiques sur cette dernière.

Gestion des connaissances

Le segment “Gestion des connaissances” rassemble les usages de production structurée d’information et de recherche de cette dernière. Ce segment s’adresse en fonction des projets à des individus, des équipes ou des entreprises qui veulent capitaliser et retrouver efficacement de l’information.

Ouverture à l’externe

Ce segment rassemble les usages permettant à l’entreprise d’interagir avec son écosystème externe. Ces usages permettent de stimuler
les interactions entre entreprises utilisant une même plateforme, d’interagir avec des plateformes externes ainsi que de structurer
différents réseaux pour développer la collaboration avec l’entreprise étendue (intégrant les employés, partenaires et clients).

Comment s’y retrouver dans ce foisonnement de solutions ? « On assiste à une convergence entre les généralistes historiques et les pure players, estime Arnaud Rayrole, et la différenciation ne se fait plus sur la couverture fonctionnelle mais sur ce que le cabinet appelle l’effectivité. Aujourd’hui, les éditeurs essaient de vendre des cas d’usage ».

– Les acteurs historiques de la gestion de contenus et de la collaboration ont intégré les fonctions sociales. Leur défi est de les articuler harmonieusement avec le reste sans en faire un couteau suisse dégradant l’expérience utilisateur. (Jalios, Microsoft, IBM, Exo)

– Les pure-players initialement généralistes et répondant aux besoins de transversalité se sont spécialisés. La nouvelle mise en scène de leur solution tend à réduire ou à morceler la couverture fonctionnelle au profit de l’effectivité des usages : Certains sur des domaines d’activités particuliers : social KM, Diffusion et circulation de l’information, gestion de la relation clients, etc. (Seemy, KP). D’autres deviennent configurables pour répondre à un maximum de contextes métiers et accompagner progressivement l’entreprise dans sa transformation. (Jive, bK, Jamespot).

Et il comme il s’agit d’un marché à fort innovation, il y a de place pour de nouveaux entrants. Ceux-ci arrivent par la biais de la productivité : Asana, Slack, TalkSpirit, Evernote, etc.). Les outils de communication sociale (Slack, Hipchat, TalkSpirit) introduisent de nouvelles pratiques de collaboration au sein des équipes. Ils unifient communication asynchrone et synchrone. Le challenge de ces nouveaux acteurs est de propulser leur solution en tant que Hub collaboratif en proposant suffisamment de connecteurs avec d’autres applications.

Pour Arnaud Rayrole, la fragmentation de ce marché peut s’expliquer par cette forte dose d’innovation mais aussi se comprendre en prenant l’analogie avec le monde des apps dans le mobile où coexistent des milliers de solutions. La consolidation se fera peut-être au niveau de l’infrastructure auquel se connecteront des solutions spécifiques.

Après la mise en réseau de manière transversale et l’agrégation autour d’un processus, les RSE aborde une troisième phase : celle de la productivité qui s’attache avant tout à apporter tout de suite de la valeur à l’utilisateur. Pour le cabinet, un rapprochement entre dynamique transversale, processus et productivité doit s’opérer :

– Les applications sociales améliorant la transversalité dans l’entreprise ont besoin d’être largement utilisées au sein de cette dernière pour tenir leur promesse ;
– Les applications sociales traitant le processus ciblent les acteurs du domaine concerné mais doivent également embarquer rapidement les collaborateurs de l’entreprise pour socialiser le processus ;
– Les applications de productivité s’attachent d’abord à conquérir les collaborateurs un à un ou petit groupe par petit groupe. Sachant que chacun est amené à travailler avec de plus en plus d’acteurs dans l’entreprise et au-delà, la massification devient également la clef du succès.

Dans la mise en œuvre d’un RSE dans l’entreprise, Lecko a passé au tamis de l’analytics les données réelles de fonctionnement dans 26 entreprises représentant plus de 150 000 utilisateurs (130 000 ayant plus d’un an d’anciennneté). De cette recherche, elle a identifié près de 6000 leaders, c’est-à-dire ceux qui sont largement engagés dans l’utilisation des outils et la mise en œuvre de l’ensemble de la palette des outils. Elle a identifié 7 populations en fonction de leur utilisation des RSE.

Conclusion, pour favoriser le succès de mise, il faut parier sur cette population de leaders qui sera largement porteuse d’initiatives, même s’il n’est pas toujours facile de les identifier. « Mais les utilisateurs se révèlent assez rapidement des leaders et, l’expérience le montre, le resteront, conclut Arnaud Rayrole. Ces profils nécessitent d’être recherchés plus que formés. Il faut arriver à les détecter, les révéler. L’effet de mimétisme n’a lieu que si l’environnement intègre l’action de ces précurseurs. C’est là un travail préparatoire indispensable ».

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