Plusieurs VARs américains reprochent à l’éditeur de les engager à développer leurs solutions, puis à les concurrencer avec ses propres produits. Un avis qui n’est cependant pas partagé par tout le monde.

Le géant Google serait-il malhonnête ? C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs de ses partenaires ou anciens partenaires qui lui reprochent de les pousser à développer des solutions avant de les concurrencer avec ses propres produits. C’est le cas, nous apprend SearchITChannel, de LimitNone LLC qui aurait d’ailleurs porté l’affaire devant les tribunaux en juin 2008 pour violation de secrets commerciaux.

 

La start up de Chicago affirme avoir développé un logiciel facilitant la migration des clients de Microsoft Outlook vers Gmail. Google lui aurait alors demandé de baisser fortement le prix de son produit en affirmant que le marché était vaste en l’absence de solutions concurrentes. Or, quelques mois après, Google aurait averti LimitNone qu’il allait lancer sa propre solution, laquelle serait de plus proposée gratuitement à ses clients Premier. La même mésaventure serait arrivée à Persistent System, auteur d’un connecteur Lotus Notes, et à LTech pour un convertisseur de formats de documents.

Tous les partenaires ne sont cependant pas sur la même longueur d’ondes. Certains à l’instar de SADA Systems collaborent depuis de nombreuses années avec l’éditeur sans rencontrer le moindre problème. « Google n’a aujourd’hui pas les moyens d’assurer du service. Il a besoin de partenaires pour développer des projets Google Apps sophistiqués. C’est là que nous voyons notre avantage », affirme le PDG de la société, Tony Safoian.

 

Il est vrai que c’est avec ce VAR que l’éditeur a remporté au mois d’octobre un contrat de 7,25 millions de dollars avec la ville de Los Angeles. Contrat qui se traduit dans les faits par la migration de la messagerie actuelle vers Google Apps au nez et à la barbe de Microsoft. Avec 30.000 employés concernés, ce contrat est une belle vitrine pour Google. Et pour SADA.