Après dix-neuf années passées au service de Packard Bell, son directeur général met fin à sa carrière au sein du groupe Acer. En proie à une profonde restructuration, celui-ci devrait faire perdurer la marque mais pas l’équipe.


C’est une page de l’informatique grand public française qui se tourne avec le départ, encore officieux, de Fabrice Raoult, l’emblématique patron de Packard-Bell, du groupe Acer. Celui-ci présidait depuis plus de 19 ans aux destinées de la marque, d’abord comme directeur commercial puis comme directeur général.Il avait été auparavant directeur commercial d’Amstrad PC France.

Sous sa férule, le constructeur d’origine américaine avait été l’un des premiers à s’implanter dans la grande distribution et s’était imposé dès la deuxième moitié des années 90 comme le leader des PC grand public en France. La marque avait connu son apogée en France au début des années 2000, jusqu’à ce que HP lui ravisse le leadership du marché grand public en 2003. En 2007, elle était tombée dans le giron d’Acer mais Fabrice Raoult avait réussi à se maintenir à sa tête.

Son départ suit de quelques semaines celui d’Aymar de Lencquesaing, qui avait été président et CEO de Packard Bell Europe entre 2003 et 2007 et qui conservait depuis un poste de vice président au sein d’Acer Europe. Ces défections s’inscrivent dans le cadre des 300 suppressions de postes annoncées dans la zone EMEA en juin. Selon des informations non confirmées par Acer, un tiers de l’effectif localisé en France, soit une trentaine de personnes, aurait été touché par cette restructuration.

A l’issue de cette réorganisation, Packard Bell devrait perdre la relative autonomie dont il jouissait encore, puisque ne devrait subsister qu’une équipe unique représentant l’ensemble des marques du groupe, Packard Bell étant ravalé au rang d’une simple ligne de produits. Une évolution devenue inéluctable avec le rétrécissement constant des linaires de la grande distribution.