Cato CTRL, l’équipe de recherches sur les menaces cyber de Cato Networks, affirme avoir découvert une faille majeure, baptisée « HashJack », dans les navigateurs intégrant des assistants IA, tels que Copilot for Edge de Microsoft, Gemini for Chrome de Google ou encore Comet de Perplexity. Des attaquants peuvent exploiter le fonctionnement de ces assistants IA en détournant des sites web légitimes à des fins malveillantes, via leurs URL, pour voler des informations et des données personnelles et/ou d’entreprises. En effet, Cato CTRL affirme que ces assistants IA sont particulièrement vulnérables à l’injection indirecte de prompt.
« Les utilisateurs voient un site fiable, font confiance à leur navigateur IA et aux résultats fournis, ce qui rend les chances de réussite bien plus élevées qu’avec le phishing traditionnel », explique Vitaly Simonovich, chercheur chez Cato Networks, dans un post de blog.
La technique malveillante consiste à rajouter un « # » à la fin d’une URL normale, ce qui ne modifie pas sa destination, puis à ajouter des instructions malveillantes après ce symbole. Lorsqu’un utilisateur interagit avec une page via son assistant de navigateur IA, ces instructions sont transmises au grand modèle de langage (LLM) et peuvent déclencher six scénarios possibles d’attaque, allant du phishing ‘intelligent’ à la fuite de données, en passant par la désinformation, le vol d’identifiants, l’installation de malwares et la diffusion de fausses informations. La faille est invisible pour les systèmes de sécurité traditionnels et échappe aux défenses réseau car les fragments d’URL ne quittent jamais l’appareil de l’utilisateur·rice.
L’équipe de Cato CTRL a également découvert que le navigateur agentique Comet de Perplexity pouvait être ainsi ‘trompé’ afin de divulguer des identifiants bancaires et de détourner de l’argent.
Perplexity, Google et Microsoft ont été alertés de l’existence de HashJack au cours de l’été 2025. Cato souligne que Google l’a classé sans suite, tandis que Perplexity et Microsoft ont appliqué des correctifs à leurs navigateurs.
L’éditeur SaaS recommande aux DSI et RSSI de considérer les assistants IA de navigateurs comme de nouvelles interfaces à sécuriser, au même titre que les applications métiers.