A la demande de son nouveau propriétaire Acer, le constructeur de PC grand public va encore supprimer une centaine d’emplois sur son site d’Angers, soit près de 50% de son effectif France.

 

Est-ce que Acer n’a pas décidé de démanteler entièrement le site de Packard Bell à Angers ? C’est ce que se demandent les salariés du constructeur qui viennent d’être informés qu’une centaine d’emplois supplémentaires allaient y être supprimés d’ici à la fin de l’année.

 

Les services finances, supply chain, support et l’équipe qui officiait au stock devraient ainsi disparaître, ne laissant sur place que les services commerciaux et marketing, ainsi que quelques personnes à l’ingénierie et à la comptabilité. La rentabilité du constructeur n’est pas en cause, Acer arguant simplement de fonctions redondantes.

 

Le site, qui employait encore plus de trois cents salariés à la fin du mois de novembre dernier, ne devrait donc plus en compter qu’une petite soixantaine d’ici au début de l’année prochaine, compte tenu des départs que la première vague de licenciements (143 postes supprimés), annoncée l’été dernier, va entraîner.

 

A cette date, en comptabilisant les équipes commerciales et marketing basées sur le site de Puteaux, et à supposer qu’il n’y ait pas de nouvelles suppressions de postes d’ici là, l’effectif de Packard Bell en France ne dépassera pas les 120 personnes.

 

A cet effectif, il convient d’ajouter la centaine d’emplois qu’Acer a promis de créer sur le site d’Angers avant la fin de l’année 2009 dans le cadre de l’implantation d’un centre de dépannage national. S’il a bien été créé, ce centre n’emploie pour l’instant qu’une trentaine de personnes (dont une part d’intérimaires).

 

Et plutôt que de création d’emploi, il faudrait parler de transferts, Acer étant en train de fermer dans le même temps son centre de Roissy.

 

Du reste, les syndicats ne se font pas d’illusions sur l’avenir de ce centre. « Acer est à l’affût de la rentabilité maximum, commente un délégué syndical de Packard Bell. Dans ces conditions, nous ne voyons pas ce qui empêcherait la délocalisation de ce site vers la Tchéquie, où Acer dispose déjà d’un centre de réparation européen ».