Le spécialiste de la protection des donnés Arcserve a publié les résultats d’une étude mondiale qui montre que la perte de données critiques continue de menacer et perturber la majorité des entreprises. Ainsi, 76% des responsables informatiques interrogés reconnaissent avoir déjà subi une perte grave de données critiques, dont 45% étaient permanentes.
Lorsqu’un incident arrive, les entreprises savent que le temps de réaction est primordiale. 83% estiment qu’un temps d’arrêt des systèmes critiques de 12 heures est le maximum acceptable pour éviter un impact négatif mesurable sur l’entreprise. Pourtant seulement 52% ont pu récupérer d’une perte de données grave en 12 heures ou moins et 29% n’ont pas pu récupérer de données pendant un jour ou plus.
« Dans un contexte où les attaques par ransomware se multiplient et où les catastrophes naturelles sont fréquentes, tout temps d’arrêt dû à une perte de données peut être gravissime, voire fatal pour une entreprise, que ce soit par l’impact sur les ventes ou la perte de confiance et de fidélité des clients », souligne Florian Malecki, Vice-président en charge du Marketing chez Arcserve.
Or peu d’entreprises sont réellement préparées à la reprise après sinistre. En effet si 95% déclarent disposer d’un plan de reprise, seulement 24% ont un plan mature, bien documenté, testé et mis à jour. De même si la résilience des données entre dans la stratégie de 83% des entreprises, seulement 23% ont une approche mature et des objectifs associés pour suivre les progrès.
Arcserve dévoile aussi des résultats propres à la France. Un tiers des répondants déclarent n’avoir jamais vécu de perte de données importante contre 17% au Royaume-Uni et 25% en Allemagne. Cet écart montre que le sujet reste tabou selon le fournisseur. Pourtant les entreprises françaises ne font pas toujours figure de bons élèves.
Arcserve relève que 12% n’ont pas de plan de reprise après sinistre. Elles sont aussi moins exigeantes au niveau des temps d’arrêt en cas d’incident avec 2% qui n’en accepte aucun soit trois fois moins que les entreprises américaine, anglaise ou allemande.
Pour Florian Malecki les résultats montrent qu’il est « impératif pour les entreprises de mettre en œuvre une stratégie de résilience des données qui intègre des plans de sauvegarde et de reprise après sinistre optimaux. »
L’étude a été menée par Dimensional Research auprès de 1 121 décideurs informatiques, dans des entreprises avec 100 à 2500 employés et au moins 5 To de données. Elle a été réalisée dans 12 pays (Allemagne, Australie, Brésil, Canada, Corée, États-Unis, France, Inde, Japon, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni).