Super Micro n’en a pas fini avec les soupçons de tripatouillage comptable. L’action du fabricant de serveurs a chuté de plus de 5% vendredi après que l’entreprise ait une nouvelle fois tiré l’attention sur les faiblesses de son contrôle interne sur l’information financière.
Super Micro a transmis jeudi dernier à La Sec, le gendarme des marchés financiers, son rapport annuel pour l’exercice clos le 30 juin. Dans la section « facteurs de risque » de ce dépôt réglementaire, la société déclare :
« Nous avons identifié des faiblesses importantes dans notre contrôle interne sur l’information financière, qui pourraient, si elles ne sont pas corrigées, nuire à notre capacité à rendre compte de notre situation financière et de nos résultats d’exploitation en temps opportun et de manière précise ».
Super Micro rappelle aussi qu’elle est confrontée « à des risques liés au fait d’avoir déjà manqué à nos obligations de déclaration auprès de la SEC ».
Par le passé, Super Micro a été accusée à deux reprises de manipulations comptables en 2020 et 2024. Son rapport annuel 2024 avait été remis à la SEC avec 5 mois de retard, après des soupçons de falsification qui avait aussi conduit à la démission du cabinet d’experts-comptables chargé d’auditer les comptes.
La société indique qu’elle continue à engager des dépenses importantes liées pour corriger les défaillances de son contrôle interne.
L’action Super Micro avait déjà corrigé après des résultats inférieurs aux attentes début août et affiche un recul de plus de 30% depuis un mois. Elle reste malgré tout en progression de 36% depuis le début de l’année, profitant de l’attraction pour les valeurs IA.