Le fournisseur californien de serveurs Supermicro est dans le collimateur du ministère américain de la justice car il est soupçonné d’avoir falsifié ses comptes, d’après le quotidien Wall Street Journal.
Un ancien employé de Supermicro, Robert Luong, a d’abord intenté une action en justice contre son ex-employeur, affirmant qu’il avait mal déclaré ses revenus en comptabilisant des ventes et en facturant des clients pour des commandes incomplètes. A la suite de cette plainte, Hindenburg Research affirme avoir découvert des preuves supplémentaires de manipulations comptables et autres comportements peu scrupuleux de la part de Supermicro et de ses dirigeants, sur la base d’une enquête de trois mois. Hindenburg Research évoque « des signaux d’alarme comptables flagrants, des preuves de transactions entre parties liées non divulguées, des manquements aux sanctions et au contrôle des exportations et des problèmes avec les clients ».
Le PDG et fondateur de Supermicro, Charles Liang, réfute ces allégations, affirmant que le rapport de Hindenburg Research « contient des déclarations fausses ou inexactes ».
Malgré ce démenti, ce n’est pas la première fois que les pratiques comptables de Supermicro sont remises en cause. Ainsi, en 2020, la Securities and Exchange Commission (SEC) a accusé Supermicro de « violations comptables généralisées ». L’entreprise a payé 17,5 millions de dollars et réglé l’affaire sans admettre avoir commis d’actes répréhensibles. Elle a ensuite réembauché des cadres directement impliqués dans le scandale.