Les experts-comptables du cabinet Ernst & Young chargés d’auditer l’entreprise Supermicro ont démissionné du fait des pratiques douteuses de la firme de San José en Californie.

« Nous démissionnons en raison d’informations qui ont été portées à notre attention et qui nous ont conduits à ne plus pouvoir nous fier aux déclarations de la direction et du comité d’audit », a écrit Ernst & Young dans sa lettre de démission.

Pour sa part, Supermicro déclare n’être pas d’accord avec les raisons de la démission d’Ernst & Young mais « a pris au sérieux les préoccupations exprimées et examinera attentivement les conclusions du comité spécial ainsi que toute mesure corrective ou autre recommandée par le comité spécial à la suite de la conclusion de l’examen ».

Supermicro fait actuellement l’objet d’une action en justice. Il est soupçonné d’avoir falsifié ses comptes. Après plus de deux mois de retard, le fabricant de serveurs n’a toujours pas déposé son rapport annuel 10-K et risque de ce fait d’être radié du Nasdaq. Ses actions ont chuté de plus de 30% après l’annonce de la démission d’Ernst & Young.