Cisco n’échappe pas à la règle mise en place par le Covid-19. Le chiffre d’affaires du troisième trimestre arrêté au 25 avril a enregistré une baisse de 8% à 12 milliards de dollars et le bénéfice net non-GAAP a reculé de 2% à 3,4 milliards de dollars, ou 0,79 dollar par action. La baisse du chiffre d’affaires, la troisième consécutive, a été plus marquée que celle de 1,5 à 3,5% prévue par la société lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre en février. Elle est en revanche inférieure aux attentes des analystes.
Les revenus provenant des produits ont diminué de 12% en année glissante pour atteindre 8,6 milliards de dollars. Tous les segments (y compris celui de la vidéoconférence) ont été impacté à l’exception de la cybersécurité. En revanche, le chiffre d’affaires généré par les services a augmenté de 5% pour atteindre 3,4 milliards de dollars.
D’un point de vue géographique, les ventes ont baissé de 7% à 3,1 milliards de dollars dans la région EMEA, de 8% à 7,1 milliards de dollars dans les Amériques et de 9% à 1,7 milliard de dollars dans la région Asie/Japon/Pacifique/Chine.
Les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation ont diminué de 2% pour s’établir à 4,2 milliards de dollars. Les liquidités disponibles (y compris les investissements) au 25 avril atteignaient 28,6 milliards de dollars, contre 33,4 milliards de dollars à la fin de l’exercice 2019.
Pour le trimestre en cours, la firme de San Jose s’attend à une baisse comprise entre 8,5% et 11,5% du chiffre d’affaires et à un bénéfice par action de 0,72 dollar à 0,74 dollar.
S’adressant aux investisseurs lors de la présentation des résultats transcrite par Seeking Alpha, le CEO Chuck Robbins a déclaré que tout client qui prévoyait des difficultés financières au cours des trois à six prochains mois avait déjà suspendu tout projet informatique non critique. Il aindiqué que Cisco avait dépassé les attentes en mars alors que « les entreprises se concentraient sur le renforcement de la résilience de leurs environnements informatiques », mais que la demande avait commencé à ralentir en avril avec la mise en place de mesures de confinement.
Il s’est toutefois montré optimiste pour la suite. « Bien que nous ne soyons pas à l’abri des effets de la pandémie mondiale, nous pensons que nos fondamentaux commerciaux et notre situation financière restent solides », a-t-il indiqué. « Bien que nous ne puissions pas prédire quand cela va se produire, nous pensons que la demande pour nos produits et services sera forte lorsque nous sortirons de cette crise », a-t-il ajouté avant de préciser « Nous pensons également que nous resterons bien positionnés sur le long terme pour servir nos clients et créer une valeur différenciée alignée sur le cloud, la 5G, le Wi-Fi 6 et le 400 Gigabit. Notre business model, notre portefeuille diversifié et notre capacité à continuer d’investir dans des priorités de croissance clés nous offrent une base solide pour bâtir des relations clients encore plus solides. »