La pandémie de Covid-19 profite terriblement bien à Zoom. En un an, le chiffre d’affaires du spécialiste de la vidéoconférence à fait un bond de 355% pour atteindre 663,5 millions de dollars au deuxième trimestre, faisant ainsi exploser les prévisions des analystes. Le bénéfice net GAAP a quant à lui bondi de plus de… 3.000% à 185,7 millions de dollars. A la clôture de la bourse lundi, le titre avait grimpé de 40,78% permettant à la société californienne d’atteindre une valorisation de 129,12 milliards de dollars.

« Les organisations sont en train de passer de la satisfaction de leurs besoins immédiats en matière de continuité d’activité à l’infrastructure nécessaire pour pouvoir travailler, apprendre et se connecter de n’importe où via la plateforme vidéo de Zoom », déclare dans un communiqué Eric Yuan, le CEO et fondateur de la société. Ce dernier prévoit désormais un chiffre d’affaires annuel de 2,37 milliards de dollars à 2,39 milliards de dollars, en croissance de 281% à 284% d’une année à l’autre.

« Ces résultats sont vraiment stupéfiants et mettent en évidence comment la collaboration et en particulier la vidéo est passée d’une technologie intéressante à une solution critique pour la plupart des entreprises en quelques mois », a déclaré à The Register Nick McQuire, vice-président senior et responsable de la recherche sur les entreprises chez CCS Insight. « La vraie question qui se pose à Zoom désormais est comment soutenir cette croissance au cours des 12 prochains mois ? »

Pour ce dernier, Zoom – qui a connu plusieurs faux pas en matière de sécurité et de confidentialité – doit encore se battre sur ce front mais aussi sur celui des coûts pour espérer détrôner Microsoft sur le marché professionnel, tout particulièrement sur celui des grandes entreprises. « Selon nos informations, Teams a une pénétration beaucoup plus élevée en raison de ces facteurs et lorsque vous y ajoutez la force du bundle Microsoft, qui inclut non seulement le chat mais aussi Microsoft 365, l’avenir d’un outil aux capacités limitées comme Zoom doit être vu différemment », conclut Nick McQuire.