“La valeur délivrée par l’IT n’est plus mesurée à l’aune du nombre d’informaticiens, du nombre de MIPS opérés ou de la surface des datacenters d’une entreprise. La vraie valeur de l’IT est de délivrer l’innovation,

la rapidité et la sécurité dont l’entreprise a besoin pour prendre l’avantage sur ses concurrents, et ce en s’appuyant à la fois sur des ressources internes et externes à l’entreprise », a expliqué Mike Gregoire, le patron de CA Technologies lors de son discours d’ouverture de la conférence annuelle de l’éditeur, CA World, qui réunit cette semaine plus de 6000 participants, ici à Las Vegas.

CA investit dans le modèle DevOps

Gregoire a notamment mis en avant le soutien de CA au modèle DevOps (qui vise notamment à faire se rapprocher les mondes des développeurs et des exploitants informatiques) afin d’accélérer l’innovation au sein des entreprises. En soutenant le modèle DevOps, qui s’appuie en partie sur les gains des méthodes agiles, sur la flexibilité apportée par la virtualisation des datacenters et sur l’automatisation apportée par les technologies PaaS, CA promet des gains importants en matière de cycle de vie des applications et de flexibilité.

Le CEO de CA Technologies a ainsi évoqué des gains potentiels de 30 à 50 % en matière de « Time to market », une réduction de 20 à 30% des coûts d’infrastructure et une amélioration de 80 à 100% de la qualité des applications. Le modèle DevOps sera supporté par la prochaine version de CA LISA, le logiciel hérité du rachat d’ITKO en 2011 (John Michelsen, le cofondateur d’ITKO, est aujourd’hui directeur technique de CA). CA LISA s’appuie sur un modèle de virtualisation de service qui permet, en s’appuyant sur des modèles virtuels, de simuler les différents composants d’une application afin d’accélérer les phases de développement et de test d’un logiciel.

Une alliance avec SAP dans la mobilité

Gregoire a aussi mis l’accent sur l’intérêt de CA Technologies pour les environnements mobiles. La firme a notamment annoncé la signature d’un accord OEM avec SAP et va revendre les outils de gestion de terminaux mobiles (MDM ou Mobile Device Management) de SAP  et notamment la gamme Afaria, issue du rachat de Sybase. CA va aussi décliner nombre de ces applications – à commencer par ses outils de gestion de projet et de portefeuille (PPM), CA Clarity – en version mobile.

Une plate-forme unique pour le SaaS

Gregoire a aussi confirmé l’intention de CA d’accélérer l’adoption du modèle SaaS pour la livraison de ses applications. CA a ainsi annoncé son intention de baser l’ensemble de ses applications en mode SaaS sur une plate-forme technologique commune afin d’accélérer le rythme de livraison de nouvelles fonctions et de nouvelles versions. Pour lui, le modèle SaaS doit permettre d’accélérer le rythme d’innovation de CA, mais aussi contribuer à l’amélioration de la qualité des logiciels de la firme. Quelque 16 applications de la firme seront disponibles sur cette plate-forme. Gregoire a invité ses clients à accélérer le rythme de mise à jour de leurs applications soulignant qu’en restant sur de vieilles versions, ils ne peuvent profiter des dernières innovations apportées par la firme. Et d’encourager ces clients à goûter aux joies du modèle SaaS afin de pouvoir bénéficier en permanence des derniers développements de la firme.

Le Mainframe toujours solide

Notons pour terminer que CA Technologies a confirmé son intention de continuer à nettoyer son portefeuille d’applications Mainframe, dont la firme tire toujours environ la moitié de son chiffre d’affaires (une activité qui progresse cahin-caha de 3 à 4% par an). Là encore, la firme parie sur une plate-forme commune, baptisée « Mainframe Chorus » sur laquelle s’appuie la plupart de ses nouvelles applications mainframe. La plate-forme Chorus permet actuellement de gérer la base de données DB2 (CA Mainframe Chorus for DB2 Database Management), mais aussi de piloter le stockage (CA Mainframe Chorus for Storage Management) et, enfin, la sécurité et la conformité (CA Mainframe Chorus for Security and Compliance Management). Ses API ont été mises à disposition d’éditeurs tiers afin de faciliter l’intégration de leurs outils avec ceux de CA. L’objectif de la firme est ainsi de conforter son statut de second acteur du mainframe derrière IBM. C’est sans doute moins glamour que de parler de DevOps, mais c’est a priori tout aussi important. L’éditeur a ainsi considérablement dopé son équipe de gestion de produits mainframe dont les effectifs auraient progressé de plus de 80% sur un an.

 

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