Comme il fallait s’y attendre, le confinement des populations génère une explosion du trafic internet, la plupart des réseaux enregistrant une croissance de 30 à 40% sur un an révèle Nokia Deepfield, la division performance et sécurité des réseaux de l’équipementier. Celle-ci a analysé les données (volume et trafic) de plusieurs réseaux en Europe occidentale à partir de la semaine du 9 mars 2020. Durant les premiers jours du confinement (en France, à partir du 17 mars 2020 à midi), Nokia Deepfield a constaté une augmentation significative du trafic des applications de messagerie et des médias sociaux populaires. Le premier jour de quarantaine, le trafic WhatsApp a ainsi grimpé de 117% à 217% selon les pays, comparé à la semaine précédente, avec des pics le matin suivant la fermeture des établissements scolaires. Le premier dimanche suivant la mise en isolement, il a bondi de 500%. Ce trafic est toutefois resté gérable précise dans un billet de blog Craig Labovitz, directeur technique de Nokia Deepfield, qui ajoute cependant que les réseaux « ont été conçus pour un tel développement en un an, mais pas en quelques jours ».

Sur le front du divertissement en ligne, l’augmentation du trafic Netflix a montré que les gens se sont connectés plus tôt dans la journée. Alors que le trafic en soirée n’a progressé en moyenne que d’une vingtaine de pourcent, la hausse a été forte pendant la journée, surtout le matin (+97%) et en début d’après-midi (+27% à 42%), contribuant de manière significative au trafic réseau total. Le premier week-end après le confinement, les volumes ont augmenté entre 54% et 75% (aux heures de grande écoute) par rapport au week-end précédent.

La trafic réseau total a quant à lui bondi de 30% à 80% le premier jour, avec des augmentations entre 50% et 70% pendant la majeure partie de la journée. Au cours du premier week-end, il a progressé de 34% à 97% pendant la journée, ajoutant parfois des térabits supplémentaires au réseau. « La bonne nouvelle est que les réseaux ont pu absorber ce pic sans dégrader la qualité de service. La mauvaise nouvelle est qu’il pourrait s’agir d’une nouvelle tendance. L’avenir nous le dira », conclut Craig Labovitz.