Après le retrait la semaine dernière du consortium Onepoint, l’avenir d’Atos est désormais placé dans les mains de ses seuls créanciers. Le groupe a annoncé dimanche avoir conclu un accord avec un groupe de banques et d’obligataires sur les conditions de sa restructuration de dette. Ce dernier prévoit un apport de 233 M€ via une augmentation de capital, la conversion de 2,9 Md€ de dette en fonds propres et l’apport entre 1,5 et 1,675 Md€ de nouveaux financements sécurisés. Le plan doit permettre de réduire l’endettement net du groupe de 3,1 Md€.
La proposition de Daniel Kretinsky de négocier une nouvelle offre est restée lettre morte, confirmant la volonté des créanciers de conduire seul la restructuration. Leur plan leur permet de défendre au mieux leurs intérêts tout en s’octroyant de confortables taux d’intérêt, jusqu’à 13% sur de nouvelles lignes de financement. Les créanciers détiendront 99,9% du capital et les actionnaires actuels, massivement dilués comme annoncé, 0,1%. La part de ces derniers pourra toutefois remonter à 25,9% dans l’hypothèse où ils souscriraient intégralement à l’augmentation de capital.
Atos voit dans cet accord de principe « une étape importante vers la conclusion d’un accord de restructuration final en juillet ». Le groupe espère ensuite le mettre en œuvre par le biais d’une procédure accélérée, qui pourrait courir jusqu’au premier trimestre 2025.
Avant cela, les modalités de l’accord doivent être approuvées par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et le plan de sauvegarde accélérée par le Tribunal de Commerce spécialisé de Nanterre. Si ces conditions sont réunies, Atos et ses salariés pourraient enfin entrevoir le début d’une sortie de crise.