David Layani sort vainqueur du duel l’opposant à Daniel Kretinsky pour le contrôle d’Atos. Mardi, le Conseil d’administration d’Atos a fait savoir que son offre portée avec le consortium Onepoint (Onepoint, Butler Industries et Econocom) et une partie des créanciers était la mieux-disante pour l’intérêt social de la société, répondait le mieux à ses besoins de financement et bénéficiait du plus grand nombre de soutiens de créanciers financiers d’Atos.
Le patron de Onepoint réussit l’exploit de s’imposer comme l’investisseur de référence d’un groupe 20 fois plus gros que le sien. Daniel Kretinsky disposait d’une plus grande force de frappe financière mais c’est lui qui a réussi avec son projet « One Atos » à réussi à faire basculer dans son camp le plus de hedge funds et créanciers obligataires.
La proposition du consortium Onepoint prévoit la conversion de 2,9 milliards d’euros de dette existante à convertir en fonds propres, l’apport de 1,5 milliard d’euros de nouveaux fonds sous forme de dette, incluant 300 millions d’euros de garanties bancaires, ainsi qu’une augmentation de capital de 250 millions d’euros. Avec les fonds apportés, le consortium obtiendra une prise de participation équivalente à 21 % du capital.
« Une étape majeure a été franchie ce matin et permet enfin à Atos d’engager concrètement la dernière phase des négociations relatives à sa restructuration financière, après une longue période d’incertitudes qui a heurté son activité », a commenté David Layani dans un communiqué. « Nous allons déployer tous nos efforts pour aboutir rapidement à une solution pérenne, qui dote le groupe d’un bilan assaini, d’un projet clair et d’une équipe de Direction déterminée. »
« Atos travaillera avec le consortium Onepoint avec l’objectif de parvenir à un accord définitif de restructuration financière qui sera ensuite mis en œuvre par le biais d’une procédure accélérée dédiée d’ici juillet 2024 », a indiqué le Conseil d’administration d’Atos.
La mise en œuvre du plan de sauvetage entraînera une dilution massive pour les actionnaires existants d’Atos, qui détiendraient moins de 0,1% du capital social. L’action Atos a poursuivi sa chute mardi, finissant la séance en baisse de 15% pour la première fois sous la barre de 1 euro.