Nouvelle déconvenue pour Atos. Le consortium Onepoint, dont l’offre de reprise avait été retenue il y a 15 jours, a finalement décidé de jette l’éponge. « Le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord », ont expliqué les trois associés.  Atos endetté à hauteur de 4,8 milliards d’euros, se retrouve seul face au groupe de créanciers pour finaliser un accord de restructuration financière.

Dans un communiqué mercredi, le groupe informatique annonce avoir reçu du comité représentatif de ses obligataires (SteerCo) une proposition révisée de restructuration financière globale visant à répondre aux besoins de liquidité du Groupe à court et moyen terme et tenant compte du retrait de Onepoint. Selon Le Monde, ces derniers sont prêts à apporter 1,5 milliard d’euros de financement mais à des taux d’intérêt très élevés. Une situation d’autant plus fragile que le retrait de Onepoint serait dû « à un trou plus important que prévu » dans les finances d’Atos.

Dans ce contexte, Daniel Kretinsky dont la dernière offre avait été écartée, envisage d’en proposer une nouvelle. Son fonds EPEI, dans un courrier adressé le 25 juin au conseil d’administration d’Atos, a réitéré son intérêt pour participer à sa restructuration financière. Il déclare être prêt à reprendre les discussions de manière exclusive, en proposant aux créanciers et aux banques d’acheter jusqu’à 49% du capital du groupe.

Le milliardaire tchèque, dans une lettre d’intention publiée par Atos sur son site, dit vouloir « annoncer un accord de principe dans les plus brefs délais pour éviter de prolonger les incertitudes ». Le risque est grand en effet de voir les clients inquiets ne pas renouveler leurs contrats. Cette proposition d’accord est d’ailleurs soumise à une liste de conditions suspensives : un état complet de la situation actuelle ; un calendrier des cessions et des montants minimums attendus ; et la possibilité d’engager des contacts directs avec les clients pour les rassurer sur l’avenir et maintenir une relation de confiance.

Encore faut-il que les créanciers acceptent un tel accord ou qu’ils puissent apporter seuls une solution qui garantisse l’avenir du groupe et de ses salariés. Au moins Atos annonce dans son communiqué qu’il est prêt à signer avec l’État l’accord visant à protéger les activités souveraines sensibles. Le groupe affiche toujours comme objectif de parvenir à accord définitif de restructuration financière d’ici juillet 2024.