Situé dans le centre de recherche académique CALMIP de l’université de Toulouse, le supercalculateur Kairos se place en tête du classement mondial Green500 des supercalculateurs les plus durables au monde.
A la différence du Top500 qui classe les supercalculateurs uniquement selon leur performance brute de calcul, le Green500 prend également en compte, depuis 2013, le critère stratégique de l’efficacité énergétique. L’énergie consommée étant devenue un facteur économique déterminant, le Green500 met en avant les supercalculateurs capables de délivrer une puissance de calcul maximale pour un minimum d’énergie. Les deux classements sont publiés deux fois par an.
Si la capacité de calcul de Kairos n’est ‘que’ de 3,05 pétaFLOP/s au test High Performance Linpack (HPL), face aux 1,809 exaflop/s du géant californien El Capitan, son efficacité énergétique est de 73,28 gigaFLOPS par watt tandis qu’El Capitan se situe à la 23ème place du Green500, avec 60.94 gigaFLOPs par watt.
Autre comparaison : le supercalculateur européen Jupiter, situé à Jülich en Allemagne, est désormais le quatrième supercalculateur le plus puissant au monde, avec une performance d’1 exaFLOP sur le benchmark HPL, c’est-à-dire la capacité à réaliser un milliard de milliards de calculs par seconde. Il atteint la 14ème position du classement Green500, avec 63,3 gigaFLOPS par watt.
On note que le supercalculateur Roméo-2500, dans l’Université de Reims, et le supercalculateur Levante de Hambourg occupent respectivement les seconde et troisième places du podium Green500 pour leur efficacité énergétique. Comme Kairos, ils sont dotés de l’architecture BullSequana XH3000 du français Eviden et des puces GB200 de l’étatsunien Nvidia.