Atos annonce que sa filiale Eviden a été choisie pour la construction du supercalculateur Alice Recoque. Baptisé en hommage à l’informaticienne française décédée en 2021, il sera le tout premier supercalculateur exascale français et le deuxième en Europe, avec le supercalculateur allemand Jupiter Booster, également construit par Eviden.
Conçu pour répondre aux besoins aux besoins les plus exigeants du calcul scientifique et de l’intelligence artificielle, Alice Recoque sera installé au sein du Très grand centre de calcul (TGCC) du CEA, situé à Bruyères-le-Châtel (Essonne), qui abrite déjà d’autres systèmes Eviden, comme la machine Joliot-Curie ou la machine Topaze.
Dotée d’une puissance dépassant l’exaflop par seconde (soit un milliard de milliards d’opérations par seconde), ce système multipliera par 50 la capacité de calcul du TGCC, pour une consommation électrique augmentée seulement par 5.
Le projet est piloté par le GENCI (Grand Équipement National de Calcul Intensif) et opéré par le CEA. Représentant un investissement total de 554 millions d’euros sur cinq ans, il est co-financé par l’Entreprise Commune EuroHPC, via le Programme Europe Numérique, et par le consortium Jules Verne, mené par la France avec la participation des Pays-Bas et de la Grèce.
Composé de 94 racks, le supercalculateur sera alimenté par des technologies de calcul HPC-IA d’AMD (CPU EPYC Venice et GPU Instinct MI400) pour sa partition « accélération » mais fera aussi la part belle aux technologies européennes.
Une partition de calcul scalaire accueillera le microprocesseur européen Rhea2 développé par la société française SiPearl. L’ensemble du système sera interconnecté par la solution réseau propriétaire d’Eviden, BXI v3, au sein de sa dernière plateforme BullSequana XH3500. Eviden souligne que près des trois-quarts de la production de cette plateforme seront localisés en Europe.
58 systèmes construits par Eviden sont classés dans le TOP500 des supercalculateurs les plus puissants au monde. Jupiter occupe la quatrième place.