Créée en 2020 mais active commercialement depuis la fin du printemps, la jeune pousse française Weytop a développé un service de virtualisation de PC à destination d’une clientèle de petites et moyennes entreprises.

Elle compte déjà quelque 150 machines virtuelles en production pour le compte de quatre clients. Elle en vise près de 18.000 à l’horizon 2025. Ses trois co-fondateurs, Loïc Poujol, Vincent Sécher et Souchiam Sechao, espèrent atteindre alors 10 M€ de chiffre d’affaires annuel.

Avant de se lancer, les co-fondateurs ont bien étudié le marché. Ils ont identifié trois barrières à l’entrée qui ont freiné jusque-là son décollage : les coûts de mise en œuvre liés au déploiement des infrastructures sous-jacentes, l’expérience utilisateur dégradée sur les applications graphiques exigeantes en calcul et la nécessité d’installer un client en local.

Weytop a donc conçu un service cloud – hébergé chez Orange Business Services et chez Bouygues Telecom OnCloud – qui se déploie en moins d’une minute, sans setup (infrastructure dédiée), et qui offre une expérience fluide, même pour les applications de type Photoshop, Revit ou CAO/DAO (grâce au protocole de streaming WebRTC). Pour y parvenir, la société a développé son propre hyperviseur et son propre système de traitement des données (grabbing).

À noter que le service ne requiert pas de carte graphique spécifique et fonctionne sur n’importe quel terminal pourvu d’un navigateur. De quoi améliorer drastiquement le bilan carbone des clients, en prolongeant la durée de vie de leurs vieux terminaux.

Weytop propose une large gamme de PC virtuels à des tarifs compris entre 30 à 250 € par mois. En moyenne, Weytop s’attend à ce que les clients déboursent 45 € par machine et par mois.

Weytop privilégie une approche verticale. La société s’est concentrée au départ sur le secteur de l’éduction et de la formation (où elle a recruté ses premiers clients) et développe actuellement une verticale à destination des bureaux d’étude. Un secteur où les entreprises « ont des besoins forts en termes de capacité graphique, avec parfois des contraintes de mobilité, tout en ayant des moyens limités », souligne Vincent Sécher, directeur associé en charge du marketing et des ventes.

Weytop entend se développer sur un modèle indirect, avec des partenaires capables non seulement de vendre sa solution mais également de la paramétrer, de dimensionner les machines au juste besoin, de gérer les masters, de configurer l’Active Directory, etc. La startup a déjà identifié deux partenaires souhaitant la suivre dans son aventure : les sociétés Absystech et Islean.