La justice a tranché : Novell est considéré comme le propriétaire légitime d’Unix. SCO doit verser à l’éditeur de confortables dommages et intérêts et voit sa principale source de revenus asséchée.

 

Unix est bien la propriété de Novell. Ainsi en a décidé le tribunal de Salt Lake City qui avait à se prononcer sur cette affaire qui remonte à 2004. A cette époque SCO (qui en 1995 avait obtenu de Novell le transfert de certains droits sur Unix) a réclamé devant la justice à l’éditeur le transfert de brevets Unix déposés en 2003 par ce dernier. SCO estime en effet que lesdits brevets lui appartiennent suite à l’accord de 1995. L’enjeu de ce procès était donc considérable puisque Microsoft et Sun versent des royalties à l’ex Caldera pour l’utilisation d’Unix.

En 2005, Novell a à son tour entamé une action judiciaire contre son adversaire et exigé le remboursement de ces sommes. Le tribunal vient de lui donner raison en condamnant SCO à lui verser 251 millions de dollars pour les royalties indûment perçues ainsi que des dommages et intérêts qui n’ont pas encore été déterminés. Des sommes que SCO, placé sous la protection du chapitre 11 en 2007, aura vraisemblablement des difficultés à payer. D’ailleurs, sans la recapitalisation de 100 millions de dollars effectuée par un membre de la famille royale saoudienne, la société aurait déjà disparu du paysage informatique.

Pris à la gorge, SCO espère à présent obtenir d’IBM le versement d’un milliard de dollars. Elle accuse en effet Big Blue d’avoir utilisé des codes Unix lui appartenant pour les injecter dans Linux à travers le projet Monterrey, initiative qui aurait précipité sa chute.