L’annonce par Symantec de la cession de Veritas la semaine dernière a quelque peu occulté la publication le même jour de ses résultats trimestriels pour la période avril-juin. Des résultats en forte baisse. Le chiffre d’affaires a ainsi reculé de 14% à 1,5 milliard de dollars et le résultat net a été divisé par deux à 117 millions de dollars.
L’éditeur relativise toutefois cette contre-performance en expliquant que la moitié de la baisse de ses revenus est due aux effets de change liés à la hausse du dollar face aux autres monnaies et l’autre moitié au fait que son premier trimestre fiscal 2016 (clos fin juin 2015) ne comportait que treize semaines au lieu des quatorze de son premier trimestre fiscal 2015. Corrigé des effets de change et ramené sur 14 semaines, son chiffre d’affaires aurait été stable.
Quant au résultat net, il a été affecté de surcroît par une charge de « restructuration, séparation et transition » de 124 M$ liée au détachement (puis la vente) de l’activité gestion de l’information (Veritas).
Cette dernière, qui pèse un peu plus d’un tiers des revenus (587 M$), a malgré tout progressé de 3% en dollars constants et sur quatorze semaines (mais a décliné de 9,6% en pratique). L’activité a été tirée par l’offre Netbackup et les appliances, respectivement en croissance de 10% et 19%. En revanche, ses offres Backup Exec et disponibilité de la donnée sont en berne.
Dans les prochains mois, Symantec entend mettre l’accent sur sa stratégie de sécurité unifiée qui repose sur trois pilliers : une plateforme d’analyse en temps réel, des applications s’appuyant sur cette plateforme et des services de cybersécurité. L’entreprise ne cache pas que la va vente de Veritas va lui donner des marges de manœuvre financières pour racheter d’autres spécialistes de la sécurité. Côté Veritas, plusieurs produits sont en approche (notamment un Netbackup 7.7) mais l’entreprise devra vraisemblablement attendre sa cession effective en janvier prochain pour confirmer ses orientations stratégiques.