Après un exercice 2020 qui a dépassé les attentes des analystes, tous les indicateurs sont au vert pour Iliad, la maison-mère de Free. Au quatrième trimestre le chiffre d’affaires a bondi de 20% à 1,67 milliards d’euros, dont 1,28 milliard d’euros généré par la France (+2%). Sur l’ensemble de l’exercice, les revenus ont progressé de 10% à 5,87 milliards d’euros, dont 5,00 milliards d’euros provenant de l’Hexagone (+1,9%). C’est un cap symbolique qui est ainsi franchi.
Dopé par la fibre (1,043 million de nouveaux abonnés, parmi lesquels 781.000 clients ADSL), la base de clients fixe totale enregistre en France un gain de 262.000 abonnés sur l’année, dont 51.000 au cours du quatrième trimestre. Le chiffre d’affaires progresse de 2% à 2,7 milliards d’euros.
Côté mobile, la base de clients totale progresse de 63.000 abonnés nets sur un an malgré une perte de 100.000 abonnés au quatrième trimestre. Cette baisse est attribuable à « une régularisation des abonnés 2 euros dans le cadre de la crise de Covid-19 » explique l’opérateur. Au 31 décembre 2020, le groupe comptait 13,4 millions de clients mobiles. Le chiffre d’affaires augmente de 3,6% à 2,12 milliards d’euros.
Par segment, le B2C enregistre dans l’Hexagone un chiffre d’affaires 4,93 milliards d’euros, soit une hausse de 1,7%. En progression de 16,3%, le B2C enregistre 75 millions d’euros de revenus.
De son côté, l’international contribue au chiffre d’affaires du groupe à hauteur de 874 millions d’euros. L’opérateur polonais Play, consolidé depuis le 18 novembre, a déjà apporté 200 millions d’euros de chiffre d’affaires et généré un Editda après loyers de 70 millions d’euros. De son côté, l’Italie – ou Iliad est présent depuis 2016 – a enregistré des revenus de 674 millions d’euros, en hausse de 58%. Les pertes ont fortement été réduites (-47%) pour s’établir à 133 millions d’euros.
Le groupe affiche ainsi un résultat net consolidé de 420 millions d’euros, contre 1,7 milliard d’euros en 2019, année qui avait vu son bénéfice gonflé par la cession d’infrastructures mobiles à Cellnex.
Au 31 décembre, l’endettement d’Iliad s’établissait à 7,75 milliards d’euros, une progression due principalement à l’acquisition de Play.
Le groupe se fixe pour objectifs B2B plus de 5 millions d’abonnés fibre en 2023 (objectif avancé d’un an), 30 millions de prises raccordables à la fibre à fin 2022 (objectif avancé de 2 ans) et, côté mobile, plus de 80% de la base d’abonnés migrés vers le forfait Free 4G/5G illimitée en 2024. Iliad prévoit par ailleurs en B2C une part de marché entreprise d’environ 4 à 5% en 2024, ainsi qu’un chiffre d’affaires compris entre 400 et 500 millions d’euros en 2024.
Ces objectifs pourraient toutefois être remis en cause par la crise sanitaire estime le groupe de Xavier Niel. « Les impacts sociaux et financiers pour le groupe iliad ont été limités en 2020. Néanmoins, pour 2021 et au-delà cette épidémie pourrait impacter le groupe iliad et ses objectifs comme l’ensemble des entreprises évoluant dans le secteur des télécommunications (au travers notamment de la pénurie de certains composants électroniques et du ralentissement du déploiement de ses réseaux fixe et mobile…) », indique-t-il dans un communiqué.