Le milliardaire fondateur d’Iliad, la maison-mère de Free, lance une offre publique d’achat simplifiée à la rentrée pour retirer le titre de la Bourse. Prix proposé : 182 EU par action, soit +61% par rapport au dernier cours de clôture avant l’annonce de l’OPA. Il entend ainsi éviter la pression des résultats trimestriels pour se concentrer sur des objectifs à long terme. Cette annonce a provoqué un envol mécanique du titre (+ 61%) à la Bourse de Paris vendredi.

« Désormais, la nouvelle phase de développement d’Iliad exige des transformations rapides et des investissements significatifs qui seront plus aisément menés à bien en tant que société non cotée. Notre ambition pour Iliad nous pousse à accélérer son développement pour en faire un leader des télécommunications en Europe », déclare Xavier Niel dans un communiqué.

Créé en 1991, le groupe de Free est le sixième opérateur mobile européen en termes d’abonnés (42,7 millions) pour un chiffre d’affaires de 5,9 milliards d’euros en 2020. Rappelons qu’il est détenu majoritairement par Xavier Niel (70,63% du capital et 78,67% des droits de vote). Avec les dirigeants et actionnaires historiques d’Iliad qui se sont engagés à apporter leurs actions à l’offre, cette part monte à 74,9% du capital et 83,6% des droits de vote du Groupe.

« A l’issue de l’offre, si le nombre d’actions non présentées à l’offre ne représente pas plus de 10% du capital et des droits de vote d’Iliad, HoldCo II (société du Groupe Iliad) demandera à l’Autorité des marchés financiers la mise en œuvre d’une procédure de retrait obligatoire », précise le communiqué.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle opération est initiée par un milliardaire dans le secteur des télécoms. En janvier dernier, Patrick Drahi, fondateur et actionnaire majoritaire du groupe Altice (BFMTV, SFR, RMC…) retirait son groupe européen de la cote, non sans difficulté préalable.