L’Américain Printronix a acquis les biens de TallyGenicom, y compris des brevets appartenant au siège européen de l’entreprise. Ce dernier conteste l’opération et rassure ses clients.
Fin janvier, le fabricant américain d’imprimantes TallyGenicom – alors en cessation de paiement – concluait un accord de type « asset deal » (acquisition des biens inscrits au bilan) avec son concurrent Printronix, ce qui lui permettait de se mettre sous la protection du fameux chapitre 11.Un accord qui aussitôt posait problème dans la mesure où la plupart des droits de propriété industrielle pris en compte appartiennent en fait au siège européen (désormais indépendant), situé à Ulm en Allemagne (anciennement Mannesmann Tally).
A la demande des avocats allemands, la mise aux enchères publiques de la société-mère américaine a d’ailleurs été annulée. Retardée dans un premier temps, par ce contentieux, l’acquisition des biens par Printronix a quant à elle finalement été validée par le tribunal de commerce du Delaware le 20 mars dernier. Avec, semble-t-il, dans la corbeille les fameux droit et brevets. Depuis lors, Printronix affirme en être le propriétaire légitime, ce qui risque d’amener l’entreprise devant la justice.
Dans un communiqué, le siège d’Ulm rappelle haut et fort que pour lui « l’attribution des actifs à TallyGenicom Holdings LLC aux États-Unis était nulle et non avenue », et qu’il reste le propriétaire légal des droits européens. Il ajoute qu’en conséquence, rien ne change pour les clients et que l’ensemble des filiales du vieux continent continueront à proposer l’ensemble des produits et services du catalogue sous la marque TallyGenicom. « De même, nous ferons de notre mieux afin que, jusqu’au terme de ce contentieux judiciaire, nos relations commerciales ne soient pas affectées, de quelque manière que ce soit », poursuit le communiqué.
Voilà une nouvelle histoire qui ne s’écrira certainement pas avec de l’encre… sympathique.