L’international sauve SQLI et lui évite de tomber dans le rouge en 2020. Grâce à une croissance organique de 4%, mais aussi à l’intégration en mars 2020 de Redbox Digital (agence e-Commerce implantée au Royaume-Uni et au Moyen-Orient), les revenus ont grimpé de 12,8% pour atteindre 101 millions d’euros. Les activités à l’étranger représentent 46 % du chiffre d’affaires du groupe sur l’exercice 2020, soit une hausse de 10 points en un an.

En revanche, fortement pénalisée par la crise sanitaire – qui a particulièrement impacté les secteurs du transport et de la finance – et par la rationalisation de l’offre depuis fin 2019, l’activité recule en France de 24% pour s’établir à 114 millions d’euros. Les mesures d’adaptation à la pandémie, ont cependant permis d’améliorer progressivement le taux d’emploi qui, après avoir touché un point bas au deuxième trimestre (75%), est remonté à 78% au 3ème trimestre et à 80% au dernier trimestre.

La croissance à l’international permet à la marge opérationnelle courante hors France de progresser de 0,3 point, à 10,4 %. En France, le fort repli de l’activité a généré une perte opérationnelle courante de 3,3 millions d’euros, soit -2,9 % du chiffre d’affaires. SQLI termine ainsi l’exercice avec un résultat opérationnel courant consolidé de 7,2 millions d’euros. L’ESN parvient ainsi à boucler ses prévisions. À l’occasion de la présentation de ses comptes semestriels, elle avait en effet prévu un chiffre d’affaires supérieur à 210 millions d’euros et un résultat opérationnel courant d’au moins 6 millions d’euros.

Après prise en compte du coût de l’endettement financier net (2,3 millions d’euros) et d’une charge d’impôt de 4,9 millions d’euros (dont 1,4 million d’euros liée à l’annulation d’impôts différés), le groupe reste de justesse bénéficiaire avec un résultat net de 0,2 million d’euros.

Une discipline financière stricte, associée à la mise en place d’un prêt garanti par l’État (PGE) de 25,0 millions d’euros permet à SQLI d’afficher une trésorerie brute de 39,8 millions d’euros à fin 2020 (19,8 millions d’euros à fin 2019), tout en diminuant nettement son recours à l’affacturage.

L’endettement financier net, hors obligations locatives, ressort à 15,7 millions d’euros comparé à 21,3 millions d’euros au 30 juin 2020. Le ratio d’endettement représente ainsi 17% du montant des fonds propres (94,3 millions d’euros) et 1,7 fois l’Ebitda. SQLI a par ailleurs décidé de convertir le PGE en dette financière à moyen terme afin de se doter de marges de manœuvre pour accélérer son plan de développement.

Le groupe vise pour 2021, un retour à la croissance dès le deuxième trimestre de son activité en France et une poursuite de son développement à l’international. Il a pour objectif de générer un chiffre d’affaires consolidé en croissance au second semestre, assorti d’une progression de 2 points de sa marge opérationnelle courante consolidée annuelle. Au-delà, il compte tirer profit « des vastes opportunités offertes par le marché européen de l’expérience digitale » et ainsi entretenir une dynamique régulière de croissance organique tout en améliorant sa marge opérationnelle courante.

SQLI prévoit également un cycle de nouvelles acquisitions à partir de 2022, « en ciblant des entreprises de taille significative, en France ou à l’international ».