Le fondateur de Softbank, Masayoshi Son, ambitionne de fonder une nouvelle entreprise de conception de semi-conducteurs capable de rivaliser avec Nvidia sur les puces d’IA. Selon Bloomberg, Softbank envisagerait d’injecter 30 milliards de dollars et de lever 70 milliards de dollars auprès de bailleurs de fonds du Moyen-Orient.

Le projet baptisé Izanagi, du nom du dieu japonais de la création, viserait donc à créer une entreprise à 100 milliards de dollars, complémentaire d’Arm, la société de conception de puces détenue à 90% par Softbank et introduite en bourse l’an dernier. Les liens entre les deux sociétés ne sont pas précisés mais René Haas, le PDG d’Arm, travaillerait aussi sur ce nouveau projet.

Les puces d’IA pourraient donc devenir le nouveau méga pari de Softbank, après Vision Fund, son fonds d’investissement dans la tech de 100 milliards de dollars lancé en 2017. Après avoir enregistré des profits records, ce dernier a subi une série de revers conduisant à des pertes de 32 milliards de dollars sur le dernier exercice. Softbank a depuis réduit ses investissements dans les startups.

Arm, racheté en 2016 pour 32 Md$, s’est révélé un investissement fructueux. L’entreprise a été valorisé 65 Md$ lors de son introduction en bourse. A la faveur de derniers résultats trimestriels solides et de la frénésie sur l’IA, son action a doublé de valeur au début du mois de février pour atteindre un pic de valorisation à 153 Md$, contribuant ainsi à renforcer le bilan de SoftBank.

Le manque d’offre de puces d’IA avancées par rapport à la demande crée une opportunité dans laquelle nombre de startups et de géants de la tech veulent s’engouffrer. Sam Altman, le PDG d’Open AI, a récemment défrayé la chronique avec un projet de réseau d’usines pour lequel il chercherait à lever jusqu’à 7.000 Md$, un montant irréaliste mais qui en dit long sur les ambitions du moment.