Dans la foulée du lancement de l’initiative Trailblazer par Calxeda, HP vient d’annoncer de futurs serveurs à base de processeurs ARM. La prochaine distribution LTS d’Ubuntu supportera certains équipements ARM.

 

Calxeda avait lancé, en juin, Trailblazer, une initiative visant à créer un écosystème pour pousser le développement de serveurs à base de puces ARM. Né à l’été 2010, Calxeda conçoit déjà des noeuds serveurs à base de puces de ce type, mettant en avant leur très faible consommation électrique : 5 Watts. Selon l’entreprise, «un serveur 2U contenant 120 processeurs ARM Calxeda quadricoeurs remplace un rack 40U complet de serveurs de commodité traditionnels ». Certes, Calxeda ne détaille pas son référentiel x86 de comparaison. Mais son angle d’attaque est clair : la réduction de la consommation énergétique.

 

Déjà, fin avril 2010, Warren East, Pdg d’ARM Holdings, affirmait à nos confrères d’EETimes qu’ARM pourrait faire une percée sur le marché des serveurs : «les implémentations d’ARM ont été traditionnellement focalisées sur les économies d’énergie. Mais nous voyons des implémentations plus rapides, jusqu’à 2 GHz. La principale différence, pour un processeur serveur, c’est l’intégration d’interfaces de communication rapides.» EETimes, quelques semaines plus tard, évoquait le possible test de serveurs ARM chez Dell, pour le courant de l’été 2010.

 

Selon Bloomberg, c’est HP qui sera cette fois à la manoeuvre : le groupe travaille avec Calxeda pour lancer des serveurs à base de puces ARM. L’annonce est survenue ce 1er novembre, à l’occasion d’un événement organisé par Calxeda pour le lancement d’un nouveau produit. Une annonce, peut-être, mais pas forcément des produits. Evasif, Michael Inglis, vice-président d’ARM, a indiqué à nos confrères « qu’à mesure que 2014 se rapprochera, nous commencerons à voir apparaître des systèmes »[ des serveurs sur base ARM, NDLR]. Une façon de ne pas en dire trop tout en ouvrant un peu le kimono.

 

L’architecture ARM 64 bit dévoilée

 

2014, c’est l’échéance officielle pour la sortie des premiers processeurs ARM 64 bits. Ces derniers s’appuieront sur le nouveau jeu d’instructions ARMv8 qui vient tout juste d’être dévoilé. Le passage au 64 bits permettra notamment aux processeurs ARM de s’élever au niveau des processeurs x86 en matière d’espace mémoire adressable, à savoir plus que les 4 Go actuels, mais aussi d’embarquer de nouvelles fonctions comme le support de la virtualisation.

 

Signe de l’intérêt croissant pour ARM dans le monde des serveurs, Ubuntu a présenté une version de sa distribution 11.10 pour serveurs ARM. Un démonstrateur technologique plus qu’autre chose, à ce stade. Mais la prochaine version 12.04 de la distribution, prévue pour avril prochain, affinera ce support. Et cela pour une édition dite LTS, à support étendu. Donc clairement destinée au monde de l’entreprise. Une première comme le souligne Mark Shuttleworth dans un billet de blog, expliquant que «dans un monde où la densité de ressources de calcul est largement plus prioritaire que la performance brute sur un seul thread, l’arrivée d’ARM sur le marché des serveurs est un mouvement très intéressant.

 

Ubuntu a développé une très forte compétence sur ARM et je pense que la version 12.04 LTS animera une prochaine génération de matériels pour centres de calcul pensés pour les économies d’énergie». Pour la petite histoire Ubuntu est le partenaire OS d’HP pour son Cloud d’infrastructure et Ubuntu 12.04 LTS supportera les conteneurs Linux sur ARM, des conteneurs qui pourront être piloté depuis la couche OpenStack. De quoi commencer à avoir une petite idée de ce à quoi pourraient être utilisés de nouveaux serveurs ARM…

 

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