En mars dernier, Cloud Temple obtenait la qualification SecNumCloud de l’ANSSI pour la dernière version de son infrastructure Cloud. Ce « motif » SecNumCloud, qui lui a demandé deux ans et demi de travail et 7 millions d’euros d’investissements, est appelé à accueillir l’ensemble de ses deux cents clients au cours des 18 à 24 prochains mois. Pour l’heure, une dizaine ont déjà migré sur la nouvelle plateforme. L’occasion pour Cloud Temple de faire un premier bilan des bénéfices qu’il en retire.
Le fournisseur de services cloud a identifié deux catégories de clients intéressées par les infrastructures cloud de confiance labelisées Secnumcloud. Il y a ceux qui sont à la recherche de souveraineté native, et ceux qui ont une sensibilité particulière aux problématiques de cyber sécurité.
Naval Group et l’EFS (Établissement Français du Sang) entrent dans la première catégorie. Naval Group utilise l’infrastructure SecNumCloud de Cloud Temple pour héberger des plateformes web sensibles. Concernant l’EFS, le sujet était l’externalisation de sa plateforme SAP.
Dans les deux cas, c’est la qualification SecNumCloud de l’infrastructure Cloud Temple qui a été l’élément déterminant de leur choix. Pour l’EFS, le fait que la plateforme Cloud Temple soit aussi labelisée HDS et certifiée SAP TDI – via ses infrastructures convergées VersaStack Cisco-IBM – a également été un facteur décisif.
S’il applique les meilleures pratiques édictées par l’ANSSI en matière de sécurité et de souveraineté, le socle SecNumCloud de Cloud Temple se veut également à l’état de l’art dans tous les domaines. Il embarque notamment les notions d’hybridité – il est compatible avec l’approche multicloud de la transformation numérique promue par Microsoft via son Framework d’adoption du Cloud pour Azure – mais aussi d’infrastructure as code, et de GreenOps.
Toute naissante, cette dernière notion prend une importance particulière à l’heure où la sobriété énergétique n’est plus une option. « Beaucoup de clients nous demandent comment faire pour réduire de 10% la consommation énergétique de l’infrastructure numérique qu’ils hébergent chez nous », constate Christophe Lesur, directeur général de Cloud Temple.
Conçue pour s’insérer dans des environnements hybrides, l’infrastructure Cloud Temple assure la continuité des « tags » avec les infrastructures tierces, notamment celles d’Azure et d’AWS. Le fournisseur de services cloud est ainsi capable en « tagguant » une application, d’agréger sa consommation et d’en donner une vue précise en watt/heure. Dès lors que cette consommation est mesurée, il est aisé de réfléchir aux moyens de la réduire.
« Si l’application est massivement en « IaaS », les leviers d’actions sont limités. Mais cela permet d’initier des discussions sur l’opportunité d’un « replateforming » vers des infrastructures moins énergivores ou bien d’un « refactoring » vers des infrastructures serverless », expose Christophe Lesur.
Cette voie du GreenOps, Cloud Temple avait commencé à l’explorer il y a un an avec le Groupe Avril, qui l’avait impliqué dans la mise en place d’un mode basse consommation de son site .
Enfin, et ce n’est pas son moindre avantage, Christophe Lesur souligne que cette nouvelle infrastructure cloud de confiance ne génère pas de surcoût pour les clients. « Son niveau élevé d’automatisation nous permet de maintenir nos prix alors que le mix service est supérieur », confie-t-il.
Photo : Cérémonie remise Visa Sécurité ANSSI 2022 la semaine dernière