Tech Data engrange les bénéfices tirés de l’acquisition en février dernier de l’activité Technology Solutions d’Avnet Au cours du second trimestre, le grossiste enregistre un chiffre d’affaires de 8,9 milliards de dollars, en croissance de 40% sur un an et un revenu opérationnel GAAP de 103,50 millions de dollars en hausse de 41%. Cela représente une marge d’exploitation de 1,17%, comparé à 1,15% un an auparavant. Toujours selon les normes GAAP, le bénéfice net atteint 47,5 millions de dollars (+2%), soit un bénéfice par action de 1,24 dollar.

Avec 4,2 milliards de dollars (+57% à taux de change constants), la zone Amériques pèse 47% du chiffre d’affaires total. Son résultat opérationnel est de 88,0 millions de dollars, soit 2,10% des ventes, comparé à 41,2 millions de dollars (+113%), soit 1,54% des ventes un an plus tôt.

Dans la zone EMEA, les revenus atteignent 4,4 milliards de dollars (+20% à taux de change constants), soit 50% du chiffre d’affaires total. En revanche, le résultat opérationnel chute de 48% à 18,5 millions de dollars, soit une marge d’exploitation de 0,42%.

La zone Asie-Pacifique, dont la totalité des revenus proviennent de l’acquisition d’Avnet TS (Tech Data était jusqu’à présent absent de cette région), enregistre un chiffre d’affaires de 0,3 milliard de dollars, soit 3% du chiffre d’affaires du grossiste, et un résultat opérationnel de 5,1 millions de dollars, ce qui représente une marge d’exploitation de 1,76%.

Si le chiffre d’affaires de 8,88 milliards de dollars s’est révélé supérieur aux attentes de Wall Street (8,75 milliards de dollars), en revanche le bénéfice par action non-GAAP de 1,74 dollar est très en dessous des 2,06 dollars espérés. Ce décalage est dû à certains objectifs non atteints a expliqué le CEO de Tech Data, Bob Dutkowsky, aux analystes. Il a indiqué que des ventes inférieures aux prévisions sur le marché du datacenter n’avaient pas permis d’atteindre le seuil de déclenchement des marges arrières prévues dans les contrats de certains gros fournisseurs. Il s’est cependant refusé à communiquer le nom desdits fournisseurs. « Quand un fournisseur est en déclin, il devient très difficile pour un distributeur d’atteindre le potentiel de marge existant », a-t-il toutefois tenu à préciser, avant d’ajouter « Nous pensons que nous pouvons faire mieux dans ce domaine et nous le ferons ».

La déception des investisseurs s’est traduite par une chute de 19,58% du titre dans les échanges après-bourse.

Pour le troisième trimestre, le grossiste prévoit des revenus compris entre 9,00 et 9,35 milliards de dollars et un BPA non-GAAP de 1,84 à 2,04 dollars. Wall Street s’attendait à respectivement 8,66 milliards de dollars et 2,22 dollars.