La presse américaine révèle certains dessous de la vente de Cablevision à Altice. Selon le New York Post, les négociations secrètes entre l’homme d’affaires franco-israélien et la famille Dolan qui contrôle le câblo-opérateur ont débuté en juin et se sont terminées en août. Pour préserver la confidentialité des négociations, celles-ci se sont déroulées en partie à bord d’un yacht naviguant en Méditerranée. La signature de l’accord final fut, selon le quotidien,  » une journée pleine d’émotion ». Le patron et fondateur de Cablevision, Charles Dolan était peiné de se séparer de sa société et de quitter les salariés de son groupe  » qu’il considère comme sa famille « .  De son côté Patrick Drahi était, paraît-il ému par la concrétisation  » de son rêve américain et par sa première aventure new-yorkaise « .

Le New York Post rappelle que l’homme d’affaires  » qui se déplace à vélo «  est allergique aux dépenses.  » Personne chez Altice ne possède de secrétaire « , s’étonnent d’ailleurs nos confrères. Ils expliquent  qu’en attendant sa première conférence d’investisseurs chez Goldman Sachs la semaine dernière, le patron de SFR-Numericable a entrepris une longue promenade à travers New York avant de s’engouffrer, fatigué, dans une voiture Uber. Tout un symbole.

Le fils du fondateur de Cablevision, Charles Dolan n’a quant à lui certainement pas versé une larme le jour de la signature.

Selon le site DSL, qui a consulté un document transmis à la SEC, l’actuel CEO du câblo-opérateur new-yorkais bénéficiera en effet d’un parachute doré de 128 millions de dollars, versés en actions, en salaires et en bonus. Seule condition pour toucher ce pactole : ne pas abandonner son fauteuil avant que la cession soit effective. Voilà qui doit rappeler certaines choses à Patrick Drahi.