Le CEO de Hewlett Packard Enterprise, Antonio Neri, estime qu’il ne faut pas s’attendre à un rebond rapide de l’économie mondiale, rapporte CRN. « Je ne pense pas que nous nous rétablirons rapidement », a déclaré le dirigeant à l’occasion du premier webinaire mondial destiné aux 250.000 partenaires de la société. « Je pense que ce sera un long processus. Nous avons analysé différents scénarios », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il ne s’agira d’un scénario en forme de V « à coup sûr ».

Le patron du constructeur a par ailleurs expliqué qu’il s’attendait à une « nouvelle normalité » qui aura des effets durables sur le lieu de travail et sur la façon dont les clients achètent des solutions technologiques. C’est pourquoi il s’est engagé à fournir l’intégralité du portefeuille en mode « as a service » d’ici 2022. « Mon objectif est d’accélérer avec mon équipe cette stratégie et de la concrétiser le plus tôt possible, et de continuer évidemment à prioriser les investissements en R&D », a encore déclaré Antonio Neri, qui a mis en place une équipe spéciale dédiée au coronavirus. « Nous avons beaucoup appris des crises de 2008-2009 qui seront appliquées dans nos plans. »

L’un des atouts de HPE au milieu de la pandémie est le « bilan solide » de l’entreprise qui dispose de 3,2 milliards de dollars en espèces et d’une capacité « assez importante » à mobiliser des capitaux, a expliqué le CEO. Il estime que l’environnement actuel rend plus crucial que jamais une évolution rapide des clients, GreenLake Central et Aruba Central jouant un rôle clé pour le paiement à la consommation et pour des solutions spécifiques optimisées pour la charge de travail.

HPE a également constaté une augmentation des solutions d’infrastructure de bureau virtuel (VDI) en raison du télétravail. Enfin et surtout, la firme de San Jose a relevé un intérêt accru pour l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et l’analyse de mégadonnées afin de répondre aux crises.

Antonio Neri s’attend à une amélioration en mai de la chaîne d’approvisionnement, laquelle devrait retrouver son niveau normal en juin et juillet. « En fin de compte, il s’agit de faire passer les commandes rapidement, de les hiérarchiser correctement et de continuer à livrer avec la cohérence dont nous avons besoin », a-t-il conclu.