L’intégrateur à valeur ajoutée Overlap Groupe vient d’ouvrir son capital à ses salariés par le biais d’une émission d’OBSAAR. Cinquante salariés du groupe ont souscrit à cette opération qui a permis de diminuer sa dette.

Afin d’éviter un manque de liquidité à court terme et contenir le poids de sa dette, Overlap Groupe a ouvert son capital à ses salariés, au moyen d’un produit financier spécifique, dénommé OBSAAR (obligations à bons de souscription et/ou d’acquisition d’actions remboursables). Il s’agissait en effet pour l’intégrateur à valeur ajoutée de transformer sa dette court terme par une dette à moyen terme en lançant un emprunt, sous forme d’obligations.

Une douzaine de dirigeants et quelque 50 salariés du groupe (sur 200) ont souscrit à ces bons. Bien qu’elle ait été envisagée dès avril 2008, l’opération a été lancée à l’été. « Le travail pour monter un tel dossier est immense. Il s’apparente à une entrée en Bourse. Entre les autorisations et la mise officielle sur le marché, il s’est écoulé quatre mois, mais la législation fait qu’il faut se décider en 6 jours (du 10 au 16 décembre 2008) pour y souscrire », se souvient Georges Horoks, PDG d’Overlap Groupe.

Un futur avantage compétitif

« L’avantage d’OBSAAR est de diminuer le poids de la dette, en associant, non seulement les actionnaires, mais également l’ensemble des salariés de l’entreprise, pas seulement les dirigeants et les managers. C’est la première fois qu’une telle opération a lieu sur le marché français », indique Georges Horoks. Fin 2008, la dette à moyen terme de l’intégrateur était d’environ 11 millions d’euros (pour un CA d’environ 200 millions d’euros), filiales comprises, auprès de ses nombreuses banques. Cette opération permet au passage à Overlap Groupe de se séparer d’une partie des banques, héritées de sa fusion avec IB Group, et de diminuer les encours auprès de ses banques.

« Mécaniquement, avec cette émission d’obligations, la dette de l’entreprise n’est plus que de 2,5%. Le produit de la vente de ces bons par les banques vient immédiatement en diminution du coût de la dette. En réalité donc, l’entreprise s’endette à EURIBOR -1,5. Si l’EURIBOR français baisse, la dette diminuera d’autant plus. Tout ceci concourt à nous armer de façon exceptionnelle face à nos concurrents, s’il doit y avoir une crise de liquidité. Les assureurs crédit sentent bien que les entreprises vont avoir du mal dans leurs encours, et c’est précisément cela que nous avons anticipé », souligne Georges Horoks.

Les obligations sont déjà cotées, mais les bons de souscription (non cessibles) ne seront introduits en Bourse que le 31 décembre 2010, et ce pendant les cinq prochaines années.