L’intégrateur affiche une perte équivalente à près de 3% de son chiffre d’affaires pour l’exercice 2009-2010. Mais il s’estime bien placé pour tirer avantage dès cette année de l’avènement du cloud computing.

 

Les comptes d’Overlap pour l’exercice 2009-2010 clos le 31 mars dernier porteront à jamais les stigmates de la crise. Depuis la mi-mai, l’ampleur du recul de son chiffre d’affaires était connue : -29 M€ par rapport aux 210,5 M€ de l’année dernière. Depuis ce mardi 29 juin après la clôture de la bourse, ses pertes le sont aussi : -5,2 M€. Des chiffres qui ne prennent pas en compte les périmètres d’Ovelia (21 M€), son activité de services de production vendue à Feel Europe Group le 18 juin, et MIB Suisse (activité négoce de PC héritée du rachat d’IB Group et employant 6 personnes), en cours de cession.

Georges Horoks, patron d’Overlap, tient toutefois à souligner que ces chiffres ne sont pas si calamiteux qu’il y paraît. Concernant le recul, certes marqué (de l’ordre de 16%), du chiffre d’affaires, il est attribuable en grande partie au recul de près de 20% des ventes d’infrastructures. « Une chute qui reste toutefois en deçà de celle du marché (-25% à -30%) sur la période concernée », estime Georges Horoks. Surtout, elle ne reflète pas l’activité commerciale réelle de l’intégrateur. Georges Horoks rappelle en effet que les comptes de son troisième trimestre 2008-2009 intégraient 25 M€ d’un contrat avec l’administration fiscale qui avait en réalité été signé au cours de l’exercice précédent et sans lequel son activité commerciale n’aurait reculé que de 2 à 3%.

Quant au résultat négatif, il reflète la baisse des ventes d’infrastructures, les services étant restés stables en valeur absolue (à 54 M€ au lieu de 53,8 M€). Du coup, la part des services est passée de 25,5 à 30,1% des revenus, contribuant à compenser la baisse du résultat d’exploitation liée au recul du chiffre d’affaires. L’intégrateur s’est même payé le luxe d’améliorer sa marge brute (passée de 25,9% à 27,2%) en améliorant le taux d’occupation de ses collaborateurs et en réduisant légèrement son effectif facturable (une vingtaine de personnes sur la soixante qui a quitté l’entreprise dans le cadre du plan de diminution des charges décidé en cours d’exercice).

Malgré les pertes et les coûts de restructuration (1,3 M€), la société, qui se définit comme le premier intégrateur d’infrastructures haut de gamme français, est parvenu à réduire son endettement net de 1,6 M€, en le ramenant à 16,7 M€, grâce notamment à la baisse de son besoin en fonds de roulement.

Pour l’exercice en cours, Georges Horoks affiche son optimisme. Il table sur un chiffre d’affaire en hausse de 10%, à 200 M€, qu’il espère dopé par la nouvelle génération de mainframe à sortir d’ici à la fin de l’année. Fort d’un point mort sensiblement abaissé, suite à son plan de réduction des charges, il table sur un retour aux bénéfices. A moyen terme (trois ans), il espère franchir le seuil des 40% des facturations en services tout en continuant à critre sur les ventes d’infrastructures. Il mise pour cela sur l’avènement de l’informatique en nuage (cloud computing), dans le cadre duquel il perçoit que son expertise dans le domaine des infrastructures constituera un avantage compétitif déterminant face aux grandes SSII.