La mobilité est désormais reconnue comme une composante de la stratégie d’entreprise créatrice de revenus, qui améliore les interactions avec les clients et qui a des incidences notables sur leur activité.

Les entreprises et leurs DSI sont prêtes à placer un tiers de leur budget informatique sur la mobilité. Selon le rapport Accenture (CIO Mobility Survey) publié aujourd’hui sur la base d’une étude menée au début de l’année dans 14 pays (dont la France) auprès de 413 grandes et moyennes entreprises (plus de 250 M$ de chiffre d’affaires), près de la moitié (46%) des DSI prévoient de revoir leurs processus afin de répondre au défi de l’intégration de la mobilité dans l’entreprise. En nette majorité (73%), ils estiment que la mobilité aura sur leur activité des retombées comparables voire supérieures à celles de la révolution Internet durant les années 90.

Contraintes de passer à l’action

La Chine, l’Italie et le Brésil se démarquent par les stratégies mobiles les plus avancées. Mais en France comme ailleurs, cette percée est considérée comme l’une des priorités de l’année (pour 52% des réponses). Un peu moins cependant qu’en qu’au Royaume-Uni (67% des réponses) ou au Japon (57% des réponses).

Dans un cas sur quatre, au niveau mondial, ces développements sont déjà « extrêmement poussés » ? contre 31 % l’an dernier. Ce qui, selon Accenture, tend à démontrer que « les entreprises sont contraintes de passer à l’action avant même de disposer d’une stratégie parfaitement définie ». Stratégie qui, de l’avis des DSI, doit reposer principalement sur la gestion des terminaux mobiles, la collaboration et le partage des connaissances.

Autre bonne nouvelle (toute relative) pour les prestataires spécialisés, 40 % des entreprises envisagent de recourir à des experts externes pour élaborer et peaufiner leur stratégie, en 2013, contre 27 % en 2012. Plus d’une entreprise sur trois (37 %) est disposée à embaucher à temps plein des spécialistes de la mobilité. Trois projets sur quatre sont déjà pourvus en personnel.

Sans surprise, les préoccupations et freins essentiels signalés sont encore et toujours la sécurité (45% des réponses), mais aussi le budget (41%) et, problématique montante, le manque d’interopérabilité avec les systèmes en place. De ce fait, plus de la moitié des entreprises sondées (59%) ne raisonne guère en termes de BYOD, ne proposant qu’un support limité aux salariés.ET 52% des entreprises se disent prêtes à former le personnel en place pour déployer leurs stratégies mobiles.

Les secteurs d’activité les plus impliqués (100% des réponses de ces secteurs en font une priorité) sont ceux de l’automobile (paiement et commerce), de l’assurance (services géolocalisés) et de la santé. Dans les autres secteurs (électronique, technologies, aréospatiale, biens de consommation,grande distribution), le taux d’implication (mobilité citée comme une priorité de l’année) tourne autour de 50% des réponses. Par ailleurs, deux-tiers des opérateurs télécom prévoient de déployer un infrastructure de communication Machine-to-Machine sous un an.