Rien ne va plus pour Logitech. Le fabricant suisse de périphériques, qui peine à prendre le virage de la diversification,  prend de plein fouet la crise du PC. Il vient ainsi d’annoncer une perte nette de 36 millions

de dollars pour le quatrième trimestre de son exercice 2013 décalé (clos le 31 mars dernier), contre un bénéfice de 28 millions de dollars un an plus tôt. Ce chiffre, inférieur aux attentes, inclut une charge provisionnelle pour restructuration de 16 millions de dollars (la société a annoncé en juin 2012 le départ de 450 personnes) ainsi qu’une dépréciation de valeur de 6 millions de dollars. Le chiffre d’affaires atteint quant à lui 469 millions de dollars, soit 12% de moins qu’un an plus tôt.

La marge brute a elle aussi nettement reculé, passant de 36,4% à 33,5%.

Les ventes au détail ont baissé de 10% malgré une hausse de 2% du marché asiatique. La région Amériques (-2%) et surtout la zone EMEA (-25%) ont pesé sur les résultats. Les ventes OEM ont de leur côté baissé de 21% tandis que la division LifeSize (visioconférence HD) chutait de 19%.

Sur l’ensemble de l’année, la perte nette est de 228 millions de dollars (1,44 dollar par action) à comparer à un bénéfice net de 71 millions de dollars pour l’exercice précédent. Le chiffre d’affaires atteint 2,1 milliards de dollars, soit 200 millions de dollars de moins que pour l’année fiscale 2012.

La restructuration engagée aussi bien chez Logitech que chez LifeSize, ainsi que la forte progression des ventes d’accessoires pour iPad  – dont les ventes ont quasi été multipliées par 3 en cours d’exercice – devraient permettre à la société de se tirer d’affaires. C’est du moins l’avis de Bracken Darrel, l’ancien président EMEA de Whirlpool qui a pris les commandes de la société au mois de janvier. Ce dernier table sur un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards de dollars pour l’exercice 2014, accompagné d’un revenu opérationnel de près de 50 millions de dollars et d’une marge brute avoisinant les 34%.