Dans une tribune parue dans Le Monde la semaine dernière, Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi ; Xavier Niel, fondateur et vice-président d’Iliad, actionnaire et membre du conseil de surveillance du Monde ; Stéphane Richard, PDG de France Télécom, et Olivier Roussat, directeur général de Bouygues Télécom se sont insurgés contre l’augmentation constante de la fiscalité qui pèse sur le secteur des télécoms.

 

De fait, depuis 2008, ils ont successivement été assujettis à la taxe sur les services de télévision ; la taxe visant à financer France Télévisions et l’impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER). Des taxes qui représenteraient déjà jusqu’à 10 % de leur résultat d’exploitation. Or Nicolas Sarkozy, en a encore remis une louche le 18 novembre au Forum d’Avignon en se prononçant pour un prélèvement sur les fournisseurs d’accès Internet, qu’il juge « extrêmement prospères », afin de financer l’industrie musicale.

 

« Au-delà de la concurrence parfois vive qui nous oppose, nous souhaitons, ensemble, demander aux pouvoirs publics de repenser complètement la fiscalité du numérique. Il faut cesser la fuite en avant qui consiste à augmenter continuellement les taux sur une assiette qui stagne, et surtout qui pèse sur les seuls acteurs français. In fine, cette situation ne peut que peser sur notre compétitivité, et donc sur l’emploi », écrivent-ils dans cette tribune.

 

Et de rappeler que le secteur des télécommunications emploie plus de 120 000 personnes en France, contribue à l’économie du pays à hauteur de 2,3 % du PIB et investit 6 milliards d’euros par an (plus de 10 % de son chiffre d’affaires) pour faire fonctionner les réseaux fixe et mobile d’aujourd’hui et pour déployer ceux de demain.