En dépit des coupes budgétaires liées aux défis macroéconomiques, IDC prévoit que les entreprises françaises devraient dépenser 161,6 Md$ en technologies de l’information en 2023, soit une progression de l’ordre de 5% par rapport à 2022. Ces dépenses devraient ensuite continuer de progresser pour atteindre 192,6 Md$ en 2026, à un taux de croissance annuel moyen de 6,1%, supérieur à la moyenne européenne de 5,4%.

IDC table sur une croissance du PIB français de 0,7% cette année et souligne le rôle joué par l’investissement public, via le plan de relance et le plan France 2030 notamment, dans le soutien à la croissance et à l’innovation.

« La pression inflationniste en France devrait rester élevée, ce qui aura un impact significatif sur les budgets TIC des organisations », commente dans un communiqué Stefano Perini, responsable de recherche chez IDC. « Cependant, les plans d’investissement public et les réformes continueront d’encourager les initiatives de transformation numérique dans des secteurs clés tels que la banque et l’industrie. Des projets innovants soutenant la résilience des entreprises seront essentiels pour stimuler les dépenses en TIC des organisations françaises dans tous les secteurs. » 

Les dépenses seront ainsi tirées par les secteurs bancaires, industriels, services aux entreprises et dans une moindre mesure par le secteur de la consommation. Du point de vue des choix technologiques, les plateformes d’intelligence artificielle devraient connaitre la croissance la plus rapide d’ici 2026, suivies par les infrastructures à la demande (IaaS) et les plateformes applicatives.

« Les cas d’usage basés sur l’IA, tels que la maintenance prédictive dans l’industrie et l’imagerie médicale dans le domaine de la santé, contribueront à améliorer considérablement la qualité et la fiabilité des processus business et opérationnels clés. Les plates-formes applicatives, pilotées par des logiciels d’automatisation des processus robotisés (RPA), joueront également un rôle clé dans la transformation stratégique des organisations françaises dans tous les secteurs », illustre le cabinet d’études.