Le constructeur chinois est en progression sur le marché français où il décroche la deuxième place devant Acer et Toshiba des ventes grossistes de PC sur le segment entreprises selon Context.

 

Les motifs de satisfaction se bousculent pour Lenovo en ce début d’année. Le constructeur chinois vient de se voir décerner le titre de fournisseur EMEA de l’année dans la catégorie PC par les grossistes européens réunis à Monaco pour le salon Distree XXL. Une récompense qui salue la croissance de 35% de son activité distribution en Europe de l’Ouest sur les trois premiers trimestres de son année fiscale 2010, d’après un communiqué de la société.

En France aussi, Lenovo a enregistré une belle progression de ses livraisons. Gartner le crédite ainsi d’une croissance de 18% sur l’ensemble de l’année 2010. Malgré cette performance, le constructeur ne pointe qu’au huitième rang des constructeurs, derrière Toshiba (cinquième avec 6,3% de parts de marché), Apple et même Samsung. Sur le canal grossistes, Context le crédite d’une plus honorable cinquième place mais avec seulement 5,8% de parts de marché.

À y regarder de plus près, le constructeur est pénalisé par sa faible pénétration des canaux grand public. Il est mieux positionné sur le marché pro : Context le voit deuxième (derrière HP) avec 9,7% de parts de marché sur ce segment chez les grossistes sur l’ensemble de l’année 2010. Et il atteindrait même 29,6% de parts de marché (toujours deuxième derrière HP) chez les revendeurs corporate suivis par Context.

Lenovo continue toutefois à éprouver des difficultés à dégager de la profitabilité ailleurs que sur son marché domestique. Ainsi, pour son troisième trimestre fiscal (clos fin décembre), son résultat opérationnel a été à peine positif sur les marchés dits matures (+ 22 M$) et il a continué de perdre de l’argent (-13 M$) sur les marchés émergents (hors Chine) sur lesquels il s’est pourtant recentré en 2009. Des pertes que les dirigeants du constructeur justifient par la nécessité de prendre des parts de marché.

Sa rentabilité vient presqu’exclusivement du marché chinois où il a affiché un résultat opérationnel de 132 M$ au dernier trimestre. Un marché sur lequel il est crédité de 32% de parts de marché (contre 10,4% au niveau mondial) et où il réalise encore 46% de ses ventes totales. Toutefois, sa rentabilité a tendance à s’améliorer : Lenovo a publié des bénéfices en hausse de 25% toujours sur le même trimestre, à 99,6 M$ (pour un CA de 5,8 Md$ en hausse de 22%). Un niveau de profitabilité qu’il n’avait plus atteint depuis trente mois.

Son joint venture avec Nec, annoncé il y a quelques semaines, devrait contribuer à renforcer encore cette profitabilité grâce à ses faibles coûts de composants associés aux niveaux de prix élevé du marché japonais. Marché sur lequel Nec est leader et qui devrait lui revenir en 2016 selon les termes de leur accord.