Les défections se succèdent au forum Wimax. Pourtant ses dirigeants gardent l’espoir et espèrent le développement de terminaux multibande qui permettraient à la technologie de cohabiter avec le LTE.
Malgré le départ d’une centaine de ses membres – dont Cisco – et la fermeture d’un de ses bureaux aux Etats-Unis, le Forum Wimax veut toujours y croire : il restera dans la course face au LTE. Et cela malgré la défection de nombreux opérateurs un peu partout dans le monde qui ont opté pour la technologie concurrente. A tel point que LTE et 4G sont désormais synonymes.
Son président, Ron Resnick – un ingénieur d’Intel – reconnaît toutefois que la technologie qu’il défend n’aura pas le premier rôle. Il la cantone plutôt aux pays émergents et aux zones dépourvues de réseaux fixes et mobiles où son coût permet un déploiement rapide et bon marché.
La région Asie-Pacifique disposerait ainsi actuellement d’une centaine de réseaux Wimax, couvrant 237 millions d’habitants, l’Amérique Centrale et du Sud en comptant de son côté presque autant pour la satisfaction « théorique » de 113 millions d’individus.
D’ailleurs le Forum a tenu à faire savoir que 35 opérateurs venant d’Inde, de Grêce, d’Haïti ou encore d’Arabie Saoudite allaient prendre la parole lors du congrès WiMax qui se tiendra la semaine prochaine à Amsterdam.
Pourtant même dans ces zones défavorisées du côté des infrastructures, l’avenir du 802.16 ne semble pas totalement assuré. En effet l’opérateur Yota, actif en Russie, en Bélarus et au Nicaragua, vient de faire savoir qu’il allait déployer du LTE. Sans annoncer qu’il abandonnait pour autant le WiMax dont il était jusqu’à présent un des piliers.
Le salut de ce dernier pourrait toutefois venir des équipementiers. A condition que ceux-ci développent des terminaux multibande, permettant de passer d’une technologie à l’autre.
Un scénario assez plausible dans la mesure où un constructeur comme Nokia fait toujours partie du Forum. Un scénario qui a toutefois peu de chance d’être joué sous nos latitudes.