Une semaine après le feu vert de la Commission européenne, la CMA (Competition and Markets Authority) du Royaume-Uni a donné son accord provisoire le 19 juillet au rachat de VMware par Broadcom. D’après son panel indépendant, l’opération ne réduirait pas sensiblement la concurrence dans la fourniture de composants matériels pour serveurs au Royaume-Uni.

Le panel juge en effet que « l’avantage financier potentiel pour Broadcom et VMware de faire en sorte que les produits concurrents fonctionnent moins bien avec les logiciels de VMware ne compenserait pas le coût financier potentiel en termes de perte d’activité. » Il estime par ailleurs que l’accord n’est pas susceptible de nuire à l’innovation.

« Après avoir soigneusement examiné un large éventail de preuves, nous avons provisoirement conclu que cet accord ne nuirait pas à la concurrence », a déclaré Richard Feasey, président de la commission d’enquête indépendante chargée de l’enquête.

La CMA va désormais prendre connaissance des réponses des parties intéressées à ses conclusions provisoires d’ici le 9 août puis publier son rapport final avant le 12 septembre.

Le seul obstacle réglementaire majeur à l’accord reste donc celui de la Federal Trade Commission des États-Unis. Cette dernière a déclaré que son examen se concentrait sur les « effets de conglomérat » de la fusion. Elle n’a pas indiqué la date à laquelle elle prévoit de rendre sa décision.

L’agence indépendante dirigée par Lina Khan semble toutefois bien isolée après les décisions favorables des autres régulateurs et affaiblie après deux revers récents face aux tribunaux dans les dossiers Microsoft-Activision Blizzard et Meta-Within.

« Broadcom est convaincu que lorsque les régulateurs achèveront leur examen, ils verront eux aussi que la combinaison de Broadcom et VMware renforcera la concurrence dans le cloud et profitera aux entreprises clientes en leur donnant plus de choix et de contrôle sur l’emplacement de leurs charges de travail », avait déclaré presque triomphalement le géant des semi-conducteurs après l’obtention du feu vert de la Commission européenne.