Depuis le 1er janvier, la ville de Mountain View, qui héberge plusieurs entreprises de la high tech comme Google,Silicon Graphics, Veritas ou Symantec, lève une nouvelle taxe auprès de ces dernières pour financer l’amélioration des transports locaux et rendre le logement plus abordable révèle le Silicon Valley Business Journal. Approuvée par les électeurs de la ville, la mesure devrait permettre de récolter plusieurs millions de dollars chaque année.

De loin, le plus gros employeur de la ville, Google doit désormais s’acquitter de 150 dollars par salarié (au-delà de 5.000 employés). A la somme ainsi recueillie s’ajoute un forfait de 584.000 dollars. Le géant californien devrait ainsi débourser 3,3 millions de dollars par an.

Jusqu’à présent, la plupart des entreprises devaient s’acquitter d’une taxe professionnelle de 30 dollars par salarié. La nouvelle taxe, baptisée Measure P, devrait ajouter chaque année 6 millions de dollars dans les coffres municipaux.

Environ 80% de cette somme sera affecté au transport, 10% au « logement abordable » et 10% au budget général. « L’idée est d’avoir un flux régulier de revenus pour construire l’infrastructure dont ces entreprises ont besoin pour survivre », a expliqué l’ancien maire de la ville, Lenny Siegel, initiateur de cette mesure ; une mesure approuvée lors d’un référendum par 70% des habitants.

Les principaux employeurs de la ville ne partagent bien entendu pas ce point de vue. Ils estiment que la mesure étouffera l’emploi et craignent que d’autres villes ne suivent l’exemple.  « Cela ne fait pas une bonne politique, et cela ne s’inscrit pas dans notre façon d’envisager le maintien d’une économie forte et d’entreprises extraordinaires dans notre région », a expliqué à nos confrères Jim Wunderman, le patron du Bay Area Council qui représente les plus grandes entreprises de la baie de San Francisco. « Une fois que des mesures comme celle-ci ont été adoptées, d’autres ont tendance à faire de même. Nous allons donc être aussi vigilants que possible pour essayer d’éduquer les villes et les autres comtés à ne pas en rajouter. »

Précisons que la ville de Cupertino, qui héberge le siège social d’Apple et environ 23.000 salariés du géant de la technologie, a envisagé une mesure similaire en 2018 et devrait reprendre le dossier cette année.