S’attendant à de lourdes pertes pour l’exercice clos fin mars (près de 1 Md$) Fujitsu enclenche une vaste réorganisation qui devrait déboucher la suppression de 5.000 postes dans le monde.

Fujitsu Technology Solutions (FTS) va réorganiser ses activités, ce qui devrait déboucher sur des suppressions d’emplois. Dans un communiqué, l’ancienne co-entreprise de Fujitsu et de Siemens, spécialisée dans la fourniture d’infrastructures aux entreprises fait savoir qu’elle souhaite désormais se concentrer sur les services et les solutions. « Les parts de Fujitsu dans le marché des services de la région CEMEA&I (Europe, Moyen-Orient, Afrique et Inde) est relativement basse et offre clairement des opportunités de croissance », peut-on lire dans le document.

Afin d’accroître sa profitabilité, la société souhaite désormais s’appuyer plus étroitement sur sa maison-mère au Japon pour développer, produire et distribuer ses produits. FTS s’est fixé pour objectif de réduire ses coûts opérationnels annuels d’environ 150 millions d’euros. Les suppressions d’effectifs « en concertation  avec les syndicats » figurent parmi les mesures  envisagées, précise le communiqué. Selon la presse japonaise, 3.000 emplois sont menacés au Japon et 2.000 dans les autres sites du groupe, notamment en Europe.

La fermeture de l’usine d’Augsbourg (Bavière) n’est toutefois pas prévue, « sa proximité avec la clientèle européenne étant considérée comme un avantage compétitif certain ». Fujitsu ne donne toutefois aucune indication à propos du sort de ses autres usines allemandes, situées à Paderborn (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) et Sömmerda (Thuringe). Basé à Munich, FTS emploie environ 13.000 personnes en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et en Inde.

Ce plan s’inscrit dans une plus vaste réorganisation touchant cette fois la maison-mère: plan qui prévoit la suppression de 5.000 postes dans le monde et le transfert de 4.500 autres salariés. Fujitsu et son compatriote Panasonic ont en effet exprimé leur intention de créer une co-entreprise  afin d’y regrouper leurs activités de développement de circuits intégrés, soumises à une forte concurrence régionale.

La cession à Taïwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) d’une usine de galettes de semi-conducteurs située au Japon est également envisagée. D’autres cessions seraient par ailleurs à l’étude.