Avec toute l’élégance qui le caractérise, Elon Musk licencie la moitié de l’effectif de Twitter par mail, sans respecter le préavis légal de 60 jours. L’homme le plus riche du monde a commencé à dépecer l’oiseau bleu le jour-même de l’achat en dissolvant le conseil d’administration et en congédiant l’équipe dirigeante. Une semaine après avoir acquis la plateforme de réseau social, il met environ 3.500 personnes à la porte par courriel, selon le quotidien Washington Post.
Un recours collectif contre Twitter a été déposé par cinq plaignant·e·s pour violation de la loi WARN qui instaure un délai obligatoire de deux mois avant tout licenciement collectif. Les plaignant·e·s demandent des dommages et intérêts compensatoires, en plus des salaires et avantages sociaux dus.
Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk viole une obligation de préavis de licenciement. En 2016, l’une de ses sociétés, SpaceX, a été sommée de verser la somme de 4 millions de dollars à 4.100 employé·e·s renvoyé·e·s sans ménagement de l’usine de Hawthorne en Californie.
Du fait de ce nouveau renvoi en masse, plusieurs entreprises annoncent mettre en pause leurs dépenses publicitaires sur Twitter : Audi, General Mills, General Motors, Volkswagen, Pfizer et United Airlines entre autres.
On notera qu’après avoir annoncé ces milliers de licenciements et bloqué l’accès des personnes concernées, Twitter a demandé à plusieurs dizaines d’entre elles de revenir, soit qu’elles avaient été licenciées par erreur, soit qu’elles se sont révélées plus indispensables qu’anticipé, rapporte Bloomberg.